TEMOIGNAGE : « DIEU DONNE DU TRAVAIL QUEL QUE SOIT LE TEMPS »

Si aujourd’hui, plusieurs jeunes diplômés se contentent de dire ‘‘les temps sont durs, il n’y a pas de travail ’’, ce n’est pas le cas de Kouassi Didier, dont la détermination et la persévérance ont touché le cœur, du Seigneur.

La rage d’être indépendant du jeune intrépide

Dès mon jeune âge, précisément à 17 ans, j’ai nourri dans le cœur le désir de travailler, d’être indépendant. Car pour moi, un homme sans le travail n’est en réalité pas un homme. Lorsque que j’ai eu le BEPC, j’ai eu à cœur de me séparer de mes parents. Et je me suis renseigné, pour savoir comment on présente un concours. Je me souviens que le premier concours que j’ai passé, c’est celui d’Agent de constatation d’impôts. J’avais 18 ans à l’époque. J’ai essayé, mais cela n’a pas marché. Par la suite, j’ai essayé le concours de gendarmerie. Je me suis inscrit, j’ai été admis aux premier et second tours. C’est au troisième tour qui est la visite médicale, que j’ai échoué. Ainsi, tous les concours qui se présentaient à moi, je les passais tant que mes diplômes me le permettaient. J’ai passé les concours de CAFOP, Éducateurs et bien d’autres jusqu’à ce que je sois admis au Bac en 2003.

Admis au BAC, mon désir de présenter des concours s’intensifiait

J’ai été par la suite orienté au département des Arts plastiques à l’Université de Cocody, dénommée aujourd’hui Université Félix Houphouët-Boigny. Pendant que j’étais avec mes amis en Amphi, je nourrissais toujours le désir en secret de travailler. Je continuais donc de chercher des informations concernant les concours. Ce n’était vraiment pas facile en tant que jeune étudiant ; il fallait toujours avoir de l’argent pour les dossiers à fournir et les frais d’inscription. Toujours c’était : « papa donne-moi de l’argent, je vais passer un concours », mais tu passes ça ne marche pas, tu retournes encore finalement, on ne croyait plus en moi, Mais j’ai gardé toujours le cap.

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Mon cœur y tenait tellement que je refusais tout autre concours

A la fin de la deuxième année, j’ai obtenu, le Deug II et on nous a informés qu’on pouvait présenter le concours pour être professeur d’Arts Plastiques. Mais, je ne voulais pas passer cela avec le Deug, mais je voulais plutôt passer ce concours avec la Licence. L’année suivante en 2006, j’ai présenté le concours avec la licence, mais j’ai échoué. En 2007, j’ai essayé, mais encore l’échec. J’ai donc présenté le même concours deux fois, pour le niveau Collège et deux fois pour le niveau Lycée, mais toujours le même résultat (négatif). Mon cœur y tenait tellement que je refusais tout autre concours, mais malheureusement aucun succès. Je rêvais tellement d’être professeur d’arts plastiques. Chaque année, je m’occupais à cela, c’était le jeûne, la prière, la consécration.

Quand le désespoir me gagnait

J’avais commencé à déprimer, parce que je me suis dit, durant toutes ces années, pourquoi le Seigneur me fait-il souffrir ainsi. Je suis fils de Dieu, je vais à l’Église, je prie, je jeûne, je fais tout cela, mais le Seigneur ne réagit pas. Malgré toutes les exhortations des frères et sœurs, j’ai commencé à me plaindre, je me sentais abandonné par le Seigneur. Et lorsque j’échouais vraiment je me sentais malade. Et malgré tout, à l’approche du concours, j’ai encore postulé, et comme toujours, jeûne, prière et consécration, mais le même résultat : l’échec. Les années qui suivaient, allaient être déterminantes. Puisque mon cœur tenait tellement au Concours d’Art plastique, et que je ne voulais même pas présenter un autre concours. En 2009, il y a une dame qui travaillait à L’INSAAC, à laquelle je me suis attachée, afin qu’elle me donne les dates des concours. Elle m’a dit : « ça fait plusieurs années que tu viens me voir pour le même concours, il faut aussi tenter le concours des archivistes (EFAC) ». Mais, j’ai refusé et j’ai encore passé celui d’Art plastique, mais j’ai encore échoué. Le découragement avait commencé à m’animer. En 2010, le concours n’a pas été lancé, si ce n’est qu’en 2012.

Sans conviction, je présente le concours de l’EFAC

J’ai un ami qui allait s’inscrire pour l’EFAC et il m’a encouragé à en faire autant, mais je n’étais pas du tout intéressé, car j’attendais celui de Professeur d’arts Plastiques. Et il est allé s’inscrire. Mais par la suite, le dernier jour du dépôt des dossiers, je suis allé m’inscrire, sans conviction, juste une formalité que j’ai fait, c’était un jeudi. Puisque j’avais l’habitude de passer les concours, je savais qu’il y aurait une à deux semaines d’attente, puisqu’ils vont vérifier les dossiers, préparer les salles, afficher les listes, avant la composition.

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Le songe prémonitoire que je fais concernant le jour de la composition

Dans la nuit du vendredi à samedi, j’ai fait un songe dans lequel je sentais que je partais précipitamment quelque part avec mon sac. Je courais, je suis entré dans un centre, et on m’a dit : « tu fais quoi ici ? » et moi de répondre que je compose. Et on m’a dit : « dépêche-toi, ils ont commencé ». Et j’ai enjambé les escaliers, je suis entré dans une salle, et je me suis assis à la première place que j’ai trouvée, et la composition a commencé. Alors, je me suis réveillé. Je me suis demandé ce que pouvait signifier cela, mais je n’ai pas accordé de l’importance à ce songe.

J’ai failli rater la composition pour avoir négligé mon songe

Le lendemain matin samedi, j’ai pris le chemin pour aller à mon studio photo, puisque c’est l’activité que je fais parallèlement. En marchant, je me suis rappelé du message que j’ai reçu sur mon téléphone vers 7h. Alors, j’ai regardé ce message, venant d’un numéro inconnu. Le message disait « où es-tu ? ». Habituellement quand c’est un numéro inconnu, j’efface le message, mais cette fois-ci, j’ai été inspiré d’appeler. J’ai donc appelé et la personne a décroché. Je me suis rendu compte que cette voix m’était familière. Et la personne m’a encore redit avec une voix empressée : « Didier où est-tu ? ». J’ai répondu : « je suis là ». Il a continué en disant : « c’est Adou, tu ne composes pas ? Je suis en salle, on compose. J’ai dit : « on compose quoi ? ». Il répond : « N’as-tu pas déposé tes dossiers pour un concours ? ». Alors, je ne comprenais vraiment plus rien, je ne pouvais pas imaginer que j’allais composer sitôt. Je n’étais pas prêt, je n’avais pas étudié, j’étais embrouillé.

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La persévérance récompensée

Et je ne sais pas avec quelle vitesse, je me suis retrouvé sur la voie principale, et j’ai pris un taxi, qui devait m’amener à la maison, pour prendre mes affaires avant d’aller pour la composition. Et le taxi allait à vive allure, car là je jouais la carte de ma vie. Lorsque je suis descendu dans la cour, j’ai commencé à courir et j’ai effectivement enjambé les escaliers, comme dans le songe de la veille. Je suis rentré dans la salle tout en sueur. Tous les visages m’étaient inconnus, sauf Adou, que j’ai reconnu. Il m’a dit de m’asseoir rapidement car l’examinateur est venu et qu’il est allé chercher les épreuves. C’est là que je me suis rendu compte que j’étais vraiment dans la salle, je vu ma photo sur la table.

J’ai réalisé que j’avais la faveur de Dieu

Je me suis rendu compte que c’est la main puissante du Dieu des miracles qui agissait en ma faveur. Adou dit qu’il ne savait pas que je composais, il n’a donc pas jugé important de m’informer puisque je lui avais dit que le concours ne m’intéressait pas. Mais, il est arrivé dans l’école, où il y a 21 salles, il arrive dans sa salle, composée de 4 rangées, juste à côté de lui, il voit mon nom et ma photo sur un banc. Cela l’a surpris, et il a vérifié attentivement, et c’est en ce moment qu’il s’est rendu compte que j’ai effectivement déposé mes dossiers. C’est ainsi qu’il m’a envoyé le sms. Quand je pense que dans la salle, il y avait même des absents qui n’ont pu être informés. L’examinateur est donc revenu, j’ai fait ma prière avant de commencer, et nous avons composé.

Le succès tant attendu, enfin est arrivé

Deux semaines après les résultats ont été proclamées, et mon ami Adou et moi avons été admis au concours des archivistes. Mon cœur a explosé de joie. J’ai compris qu’on ne peut aller contre le plan de Dieu. Aujourd’hui je suis professeur d’archives. Je dis merci au Seigneur parce qu’il m’a fait oublier tous ces moments de souffrance. Dieu donne du travail quel que soit le temps. Le Seigneur a fait beaucoup de choses pour moi, c’est pourquoi chaque jour, je ne fais que lui dire merci, lui témoigner ma reconnaissance à travers tout ce que je fais. C’est une preuve que Dieu existe véritablement.

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Par Ange Martial N’guessan