Amina Nanfuka, 31 ans, a été assassinée par son mari le 9 juillet 2023 dans l’est de l’Ouganda, pour s’être convertir au christianisme.

Amina Nanfuka, souffrait d’un problème d’utérus soigné. En juin, elle a passé 10 jours chez un parent chrétien, à Kampala (capitale de l’Ouganda), où elle a subi des examens médicaux.
Alors qu’elle se remettait, un pasteur lui a rendu visite et a prié pour son rétablissement. Le parent a également partagé l’Evangile avec elle.
« J’ai partagé le pouvoir salvateur du Christ, et elle a montré le désir d’accepter et de croire en Jésus, mais a demandé d’attendre le jour où le médecin lui a programmé un examen pour aller à l’église », a déclaré le parent.
Le médecin avait programmé une visite de retour dans trois semaines. Amina a donc assisté à un service religieux dans la capitale le 9 juillet.
Leurs trois enfants, âgés de 3, 6 et 9 ans, sont restés avec leur grand-mère. Au service, Amina a reçu le Christ comme Seigneur et Sauveur, et a reçu une Bible en cadeau du pasteur.
À environ 100 mètres du site de l’église, Amina a montré la Bible au parent, cependant, Ariko Yahaya, un homme d’affaires et ami proche de son mari, l’a vue remettre les Écritures au parent.
« Tu veux dire que tu vas à l’église ces jours-ci ? » demanda Ariko.
La chrétienne est restée silencieuse et est immédiatement partie accompagnée du membre de la famille chez elle.
Selon Morning Star News, ils ont atteint Bugiri vers 17 heures.
Son mari, Abudullah Waiswa, 40 ans, a appris sa conversion et à 20 heures, il est rentré à la maison en claquant la porte.
« Sans nous saluer, il a commencé à crier après sa femme en disant : ‘Pourquoi m’as-tu menti en disant que tu allais passer un examen médical et que tu as décidé d’aller à l’église à la place ?’ », a déclaré le parent.
Abudullah l’a tirée dans la chambre, a verrouillé la porte et a exigé qu’elle lui montre la Bible .
« J’ai immédiatement entendu un fracas à l’intérieur de la maison avec des coups de pied et des gifles. Elle a commencé à crier et à appeler à l’aide. J’ai craint pour ma vie et j’ai couru hors de la pièce en criant et en demandant de l’aide », se souvient le membre de la famille.
À l’approche des voisins, Abudullah a quitté la maison et a disparu.

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« Nous sommes entrés dans la pièce et l’avons trouvée inconsciente avec du sang qui coulait de sa bouche. Elle a donc été transportée d’urgence dans une clinique voisine à Bugiri, mais le médecin l’a déclarée morte à son arrivée », a-t-il rapporté.

Amina a été étranglée et frappée avec un objet autour de la bouche. Elle a été enterrée chez son père dans le village d’Eyingo, où ses enfants restent avec leurs grands-parents.

La police recherche Abudullah, qui s’est caché peu de temps après avoir commis le crime.

Selon Morning Star News, le meurtre était le dernier des nombreux cas de persécution de chrétiens en Ouganda.

Bien que la constitution ougandaise et d’autres lois prévoient la liberté religieuse, y compris le droit de propager sa foi et de se convertir d’une religion à une autre, la réalité pour les croyants de la région est extrêmement tendue. 

Belphine Konan