Pakistan / enceinte de cinq mois, une femme chrétienne est battue par la police

 Enceinte de cinq mois, Asma Gulfam, femme de ménage chrétienne a été battue par la police à cause de sa foi le 18 avril 2023. Ses employeurs l’accusaient de leur avoir dérobé de l’argent.

Des semaines avant, Asma avertit ses employeurs qu’elle doit quitter son emploi à cause d’un problème de santé lié à sa grossesse. Chose qu’ils refusent.

Cependant, ces derniers l’ont accusé de leurs avoir volé un million de roupies, soit environ 3200 euros le 18 avril 2023. Asma nie cette accusation. Toutefois, elle est conduite de force dans une pièce où un sous-inspecteur adjoint de la police, Ijaz Ahmed, et trois autres policiers attendaient avec son employeur, a-t-elle mentionné au Morning Star News

« Dès qu’ils m’ont vue, les policiers dirigés par Ijaz ont commencé à me lancer des injures et des malédictions, ils ont menacé de déchirer mes vêtements si je n’admettais pas le vol présumé, mais quand j’ai refusé, ils m’ont tiré les cheveux et ont commencé à me frapper sans pitié. Pendant la torture, Ijaz a aussi essayé de m’arracher les ongles. J’ai été retenue en otage dans la maison de Huda pendant tout ce temps et j’ai été torturée à plusieurs reprises mes agresseurs m’ont reproché d’être chrétienne et ont dit que personne ne pouvait me sauver d’eux jusqu’à ce que j’avoue la fausse allégation », a-t-elle déclaré

Son mari, Gulfam Masih, a lui aussi été gardé en détention illégale pendant une semaine après qu’il soit allé se plaindre à la police, selon les propos d’Asma.

« La vie de mon enfant à naître était sérieusement menacée en raison d’une hémorragie interne, mais les médecins ont réussi à la sauver », a-t-elle conclus.

Pour Imran Sahotra du Maseehi Bedari Tehreek (Mouvement d’éveil chrétien), « l’affaire montre comment la communauté chrétienne vulnérable n’a pas accès à la justice au Pakistan ».

« La famille musulmane a usé de son influence pour rejeter la plainte d’Asma contre sa torture, puis a enregistré un faux témoignage contre le couple pour ‘’leur donner une leçon. (…) Le policier doit être puni, car la pauvre femme aurait pu perdre son enfant à naître ou mourir elle-même à cause de sa torture. »

A lire aussi: Pakistan / après avoir refusé de renier sa foi pour une demande en mariage, une jeune chrétienne est attaqué à l’acide

Il s’agit pour lui d’un schéma habituel. Parce que, « de nombreux chrétiens pauvres sont victimes de fausses allégations, y compris de blasphème, s’ils choisissent de cesser de travailler pour leurs employeurs musulmans. Le schéma est assez similaire lorsque vous examinez de tels cas. Notre peuple continuera à souffrir de la persécution à moins que nous ne nous unissions en tant que communauté et que nous n’élevions une voix collective contre cette oppression et que nous demandions justice »

Belphine Konan

Source : infochretienne

Interview / Agée de 24 ans, Doumbia Awa Epouse Djazé directrice de société : « On n’est pas obligé d’avoir des millions avant de créer une entreprise »

Doumbia Awa Epouse Djazé est Directrice générale de la société immobilière CONFORT MULTI SERVICES SARL basée à Abidjan.  Titulaire d’un BTS en Génie civil et bâtiment, elle est âgée de 24 ans. Cette jeune entrepreneure tisse sa toile dans le secteur de l’immobilier en Côte d’Ivoire, depuis 2022 qu’elle a créé sa propre entreprise. Ce 08 mars 2023, www.actuchretienne.net met en lumière la première expérience de sa vie professionnelle en tant que chef d’entreprise à la faveur de la Journée Internationale de la femme. Dans cet entretien, cette femme leader partage son opinion sur l’entrepreneuriat tout en soutenant que la jeunesse ivoirienne a du talent à revendre. Lisons.

Quelle a été votre motivation pour créer une entreprise ?

Après le Bac j’ai été orientée dans la filière Bâtiment. L’idée de créer mon entreprise m’est venue suite au stage de perfectionnement dans une entreprise de la place. En effet, une fois acquis le BTS, j’ai fait un stage de soutenance dans une entreprise d’Architecture et de Construction. Ensuite, j’ai fait trois mois de stage de perfectionnement dans une entreprise de construction où j’ai servi comme  responsable commerciale.

Avec un BTS en Génie civil et bâtiment, vous conduisez un service commercial ; qu’est-ce qui s’est passé ?

Je me suis retrouvée à la tête du service commercial parce qu’il n’y avait personne pour occuper ce poste. C’est le Directeur lui-même qui s’en chargeait. Et vu ma manière de m’exprimer et mon enthousiasme, le DG a décelé en moi le talent de commercial. C’est ainsi qu’il a estimé que je pouvais redynamiser ce service.

D’où vient ce talent de commerciale ?

Ma mère est vendeuse de banane plantain au marché d’Aboboté, dans la commune d’Abobo. C’est auprès d’elle que j’ai appris à vendre. Depuis toute petite, à l’âge de 10-11 ans, je l’aidais lorsque je n’avais pas cours. Elle me confiait souvent toute la marchandise quand elle devait aller faire des courses à Adjamé. Voilà comment  j’ai commencé à ne pas avoir peur de parler et convaincre la clientèle. À la base, j’ai toujours voulu exercer à mon propre compte ; quand l’occasion s’est présentée, je suis partie de l’entreprise.

Qu’est-ce qui a occasionné votre départ de cette entreprise ?

Les conditions de travail m’empêchaient de mettre en valeur mes compétences. Un commercial, c’est quelqu’un qui est sur le terrain ; il n’a pas besoin de venir toujours au bureau pour qu’on le voit avant d’aller faire de la prospection. Mais je n’ai pas voulu démissionner vu la considération que m’accordait mon patron. C’est ainsi que ce dernier m’a proposé de rompre le contrat et d’opter pour une collaboration externe. J’ai donc saisi cette opportunité.

Est-ce parce que vous n’aimiez pas recevoir des ordres ?

Non, ce n’est pas cela. J’aime la perfection dans le travail. J’aime m’impliquer dans les tâches pour que le travail soit bien fait et à temps. Avec les mains libres, je peux atteindre mes objectifs.

Comment avez-vous vécu ce départ de l’entreprise ?

Au début, c’était très pénible. J’ai fait presque deux ans sans travailler. Je ne supportais pas d’être inactive. J’avais déjà cette habitude de me lever tôt, aller au travail et revenir le soir. C’est vrai que mon époux est salarié et qu’il s’occupe déjà bien de moi et que je n’avais pas besoin de travailler; mais je n’aime pas rester à la maison sans travailler.

A lire aussi : Interview / Bleu Edwige : « Il est possible d’associer vie conjugale et vie professionnelle »

Alors que faisiez-vous durant ce temps ?

Je vendais des articles, des accessoires pour femmes sur les réseaux sociaux à savoir des pagnes, des mèches, etc. Je faisais tout pour rester dans l’entrepreneuriat. C’est vrai que des clients me sollicitaient souvent pour l’achat de  terrains, mais je m’occupais à autres choses. Toutefois,  à un moment donné, j’ai ressenti la nécessité de vivre ma passion. L’immobilier et le bâtiment retentissaient constamment dans mon esprit.  

Comment êtes-vous parvenue à créer Confort Multi Services Sarl ?

J’ai une bonne maitrise de l’environnement de l’immobilier. Je conçois les plans, je propose des devis de construction et je connais les procédures pour vendre ou acheter en toute sécurité. En plus de ces compétences, j’ai reçu les encouragements de mon papa et mon époux. Ce dernier me disait constamment « vas-y, tu es courageuse ». Mais j’avoue que ça n’a pas été facile de me lancer, car j’avais beaucoup peur.

D’où provenait la peur ?

J’avais peur du volet administratif. Le fait de se déclarer aux impôts me hantait l’esprit. Je me posais de nombreuses questions : « est-ce que tu pourras tenir ? Est-ce que tu pourras vendre un terrain par mois ? À quoi joues-tu… ? Si tu dois aux impôts ils vont fermer l’entreprise… ». Bref, vraiment, j’avais peur.

Qu’est-ce qui a créé le déclic pour que vous constituiez légalement votre entreprise ?

Finalement, à un moment donné je me suis ressaisie. J’ai remarqué que plusieurs grands entrepreneurs sont passés par là. Et s’ils avaient eu peur d’exister à cause des impôts, ils n’auraient pas émergé. Alors je me suis convaincue d’une chose : « Moi aussi, je vais écrire mon histoire, c’est dans les difficultés qu’on réussit ». Voilà comment j’ai fait fi de ces mauvaises pensées et je me suis lancée. J’ai pu ainsi remporter ce combat interne.

L’entreprise est créée depuis combien de temps ?

De manière informelle cela fait plus de trois ans. Mais de manière légale, cela fait maintenant plus d’un an que nous existons.

A lire aussi: Journée internationale des droits de la femme : « Je suis chrétienne, j’opte pour la soumission

Quels sont les changements constatés depuis que vous avez légalement constitué l’entreprise ?

Cela a d’abord créé la crédibilité : les gens voient qu’il y a du sérieux et ils nous font davantage confiance. Nous sommes de plus en plus sollicités pour des prestations. Cela a permis à l’entreprise de se faire connaitre et de grandir. Bien plus, de grandes opportunités s’offrent à nous. Nous avons tissé des partenariats avec d’autres entreprises. Nous avons même entamé un grand projet de lotissement alors que nous sommes une jeune entreprise.

Vous êtes dans un métier à majorité dominé par les hommes ; comment comptez-vous émerger ?

Je me comporte comme un «homme ». Je réfléchis un peu comme eux, mais avec l’instinct féminin.

Expliquez-nous un peu…

Je ne recule pas, j’affronte les défis quotidiens. Je suis toujours au four et au moulin, je me bats pour trouver les solutions aux problèmes. Je vais dans l’espoir de conquérir fièrement. Je n’attends pas qu’on me donne gratuitement, je vais chercher. C’est ce que j’entends par agir et réfléchir « comme un homme »; avec instinct féminin parce que j’y vais en douceur. Je suis à l’écoute de mes clients, je me mets dans la peau de mon interlocuteur. Je lui donne des conseils comme s’il était un membre de ma famille.

Des faveurs en tant que femme ?

Dans ce métier, il n’y a pas de faveur parce qu’on est femme. Quand tu sors, tout le monde est sur un pied d’égalité. On ne te fait pas de faveur parce que tu es une femme. Donc c’est à toi de te battre pour avoir ce que tu veux, sinon on te piétine.

Quelle est votre secret pour exceller dans l’immobilier ?

J’attends de grandes choses venant de moi-même. Je me mets beaucoup de pression, je me lance des défis énormes.

Le métier de l’immobilier est jalonné de nombreuses controverses : faux papiers, litiges fonciers, procès… Une jeune femme, dans un tel domaine, le risque n’est-il pas trop élevé ?

Dans tous les métiers il y a des risques à prendre. Mais j’ai compris qu’il faut être fort mentalement et s’entourer de bonnes personnes. C’est là aussi où l’instinct féminin prend le dessus. C’est pourquoi à Confort Multi services nous avons décidé de faire de l’authenticité des documents notre cheval de bataille, en accompagnant nos clients dans la vérification des documents avant tout achat.

A lire aussi : Harmonie dans le couple : quelques astuces pour la femme chrétienne après le mariage

L’authenticité des documents est-elle la solution à la crise de confiance qui mine ce secteur ?

Oui, parce que les faux documents font partie des causes principales des litiges. Il y a également d’autres problèmes à résoudre. Quand nous prenons le cas de nos frères de la diaspora, on constate qu’ils hésitent à acheter des terrains ici parce que nombreux parmi eux se sont faits gruger, ou bien on leur propose des prix exorbitants. Face à toutes ces difficultés, notre méthode consiste à trouver un bien au client en fonction de son budget. Nous aidons également les populations à acquérir  des terrains par des paiements échelonnés.

Qu’est-ce qui vous passionne dans ce corps de métier ?

J’aime quand je suis fatiguée… (Rire). Ainsi, je sens que j’ai travaillé.

La fatigue se ressent-elle à quel niveau ?

C’est souvent le déplacement pour aller faire les visites. Ce sont des kilomètres que je parcours régulièrement. Mais une fois que j’arrive sur les lieux, toutes mes forces se régénèrent d’un coup. Je suis à l’aise quand je commence à parler dans le but de convaincre et rassurer le client.

Avez-vous le sentiment d’un rêve réalisé ?

Je suis heureuse et épanouie, mon époux et ma famille sont fiers de moi. Pour moi, le rêve vient de débuter. Je ne suis qu’au début des objectifs que je me suis fixés.

Votre conseil à l’endroit de la jeunesse notamment la gente féminine ?

Pour moi, l’entrepreneuriat consiste à vendre ce qu’on peut. On n’est pas obligé d’avoir des millions avant de créer une entreprise. J’encourage mes sœurs à s’investir dans des activités. Je félicite déjà toutes ces braves femmes qui se battent pour scolariser leurs enfants, soutenir leur famille, construire leur vie. Il faut de la détermination, de la volonté, du  sérieux, du courage, de la foi. Il faut s’entourer de bonnes personnes. Une femme battante, est celle qui est en mesure d’appuyer les projets de son époux, d’aider sa famille, de soutenir ses proches. C’est contribuer à la joie des autres et ne pas tendre la main, à tout moment.

Réalisée par Evêque Victoire

LE SEIGNEUR M’A APPRIS A PILER DU FOUTOU

Savoir faire la cuisine est capital pour une femme mariée en Afrique. Le contraire entraine des difficultés, comme témoignage Rose, une chrétienne secourue par le Seigneur lors de la préparation du foutou. Lisons.

A lire: Sœur Élise : ‘‘DIEU M’A DONNE UN NOUVEL UTÉRUS ET M’A RESSUSCITÉE APRÈS QU’ON M’AIT INJECTÉ DU FORMOL’’

« Mon expérience vous paraitra peut être absurde, mais Dieu l’a fait pour moi. En tant que femme mariée, on s’applique à faire des mets qui feront plaisir à notre époux, à la belle famille ou aux  visiteurs. Dans mon cas, mon époux n’est pas si exigeant du point de vue cuisine. Mais s’il y a un mets que je redoutais et que je ne m’hasardais pas à lui proposer, c’était le foutou. Oui ! Piler du foutou était vraiment un problème pour moi. Je dirai même  que c’était un casse-tête, une phobie, jusqu’à ce que j’entre dans la vie conjugale.

En effet, je n’arrivais pas à effectuer simultanément avec force, ce mouvement de bras, du haut vers le bas dans le mortier et en même temps malaxer, afin d’obtenir une pâte homogène et bien lisse. J’admirais toutes celles qui arrivaient à le faire. Mais comme je faisais confiance au Seigneur, je priais toujours pour qu’il m’aide à y arriver.

Un jour, alors que j’échangeais avec une sœur sur le fait que je ne savais pas piler du foutou, un parent de mon mari a entendu la conversation et l’a racontée aux autres membres de la famille. Quelques temps plus-tard, mon mari m’a annoncé que mes beaux-parents viendraient pour une visite. Et moi qui ne me doutais de rien, j’étais enthousiasmée pour leur faire bon accueil. Une fois arrivés ils ont tous demandé que je leur prépare du foutou. J’ai commencé à trembler car je  ne savais pas comment faire. Je sentais un étau se resserrer sur moi. Alors, je me suis mise à genoux en chambre et j’ai parlé à mon Dieu, en lui expliquant qu’il est capable de tout faire alors qu’il vienne relever le défi.

Après cette courte prière, je suis allée en cuisine. Ayant tout disposé pour la préparation du foutou, je me suis assise et j’ai commencé à piler. J’ai senti que quelqu’un soulevait mon bras gauche pour piler et dirigeait ma main droite pour manipuler le foutou. Finalement, ce sont de beaux pains de foutou sans défauts que mes beaux-parents ont savourés. Ces derniers, très satisfaits et confondus m’ont présenté leurs excuses parce qu’ils avaient entendu dire que je ne savais pas piler le foutou. Selon eux, c’était inacceptable qu’une femme, et de surcroit leur belle fille ne sache pas piler du foutou. Alors, ils ont entrepris de venir le constater eux-mêmes, en proposant exprès que je pile du foutou. Je remercie le Seigneur, qui est venu comme un ange pour me secourir en m’évitant l’humiliation de ma belle-famille. Désormais, je pile le foutou avec sérénité ». Avec Dieu, il n’y a donc pas de petits miracles, il se glorifie, même dans les petites cho

Verified by ExactMetrics