Interviewé le 15 août 2022, un évangéliste nommé Samuel a donné les raisons du grand nombre d’Irakiens et d’Irakiennes qui se convertissent par le biais d’internet, et y trouvent une communauté qu’ils ne peuvent pas encore avoir physiquement, en cette période où se déroule la présidentielle au Kenya.

L’accès croissant aux smartphones notamment à partir du milieu des années 2010 a, selon un missionnaire local, largement contribué à l’essor florissant de «l’Eglise numérique» en Irak. On retrouve les chrétiens ou les futurs convertis en grand nombre sur les réseaux sociaux et les sites web d’évangélisation et d’édification. L’évangéliste Samuel a donné les deux raisons qui expliquent selon lui cette présence, de plus en plus significative sur internet, de «ceux qui ont répondu à l’Evangile».

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D’une part, il désigne les femmes, qui n’ont souvent pas le droit de se déplacer seules hors de leur domicile (en 2021, elles étaient seulement 14% à exercer un emploi selon l’ONU). «Avoir accès aux smartphones leur a ouvert la voie pour entendre parler de l’Evangile, de l’espoir et de la joie offerts en Jésus-Christ», a assuré l’homme de Dieu. D’autre part, de nombreux chrétiens irakiens sont venus à la foi sans Eglise physique, notamment dans les régions rurales du sud et de l’ouest du pays. C’est donc sur le web qu’ils trouvent une communauté.

Les chrétiens reconstruisent peu à peu les nombreux édifices détruits ou abîmés durant le califat de Daech entre 2014 et 2017. Dans la seule province de Ninive dans le nord du pays (environ 37 300 km²), 14 édifices chrétiens, appartenant à différentes confessions, ont été démolis. Selon Samuel, «les Eglises numériques, dans de nombreux cas, (sont) comme le pont vers l’idéal»: pouvoir se rassembler à nouveau physiquement et plus nombreux.

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Par Ange Martial N’guessan