L’incendie s’est déclaré le 27 août dans le temple protestant de Behren-lès-Forbach en Moselle, où l’effraction a eu lieu, rapporte le Républicain Lorrain.

La gendarmerie a relevé plusieurs départs de feu au niveau d’une salle de réunion située au sous-sol du temple. La pièce, sinistrée, aurait été apparemment fouillée au préalable. D’après Olivier Glady, procureur de la République de Sarreguemine, «la perspective d’un incendie volontaire semble se dégager des premières constatations». Le procureur précise qu’aucun élément ne laisse à penser que le mobile soit d’ordre religieux. Heinrich Hoffmann, pasteur du temple protestant, juge qu’il s’agit d’un «pur acte de vandalisme», «sans motif religieux». Il a porté plainte.

«Je condamne fermement les dégradations et l’incendie volontaire de l’Eglise protestante de Behren-lès-Forbach. Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de cet acte insupportable. Soutien aux protestants de France», s’est indigné le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur Twitter, le lendemain de l’incident.
«Dans la République, on doit pouvoir pratiquer sa religion en toute sécurité. J’ai donc décidé de renforcer la surveillance aux abords des lieux de culte» a-t-il écrit le 29 août. Une enquête a été ouverte sans donner lieu à l’interpellation des auteurs en fuite pour l’instant, selon le Républicain.

1052 faits de vandalisme antichrétien avaient été enregistrés en 2019. Le chiffre annuel est «stable», selon la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH).