USA/Élections présidentielles: Donald Trump élu 47e président

Après de virulentes campagnes électorales, Donald Trump a été élu 47e président des États-Unis d’Amérique à l’issue du scrutin du 5 novembre 2024 qui s’est déroulé sur le sol américain.

Le président américain a battu son adversaire Kamala Harris en remportant 277 voix des grands électeurs contre 224 pour cette dernière. Trump n’a pas manqué de relever le caractère spécial de cette victoire. « C’est une victoire politique que notre pays n’a jamais connue » a-t-il déclaré depuis son quartier général en Floride.

Le président du parti républicain entend guérir l’Amérique. En attendant son investiture à la maison blanche en janvier 2025, le nouveau chef d’état américain reçoit les félicitations de plusieurs de ses homologues dans le monde entier.

Par Ange Martial N’guessan

USA/ JEREMIAH JOHNSON SE REPENT D’AVOIR PROPHÉTISÉ LA RÉÉLECTION DE DONALD TRUMP

Apres s’être excusé publiquement pour avoir prophétiser la réélection de Donald Trump, le Prophète Jeremiah Johnson a annoncé le 8 mars dernier la fin de Jeremiah Johnson Ministries. Une annonce qui intervient « après de nombreuses prières et la direction claire du Seigneur dans ce sens » affirme-t-il sur sa page Facebook.

Un rapport publié par le New York Times le 11 février rapporte que Jeremiah Johnson a été l’un des premiers chrétiens évangéliques à prendre la candidature de Donald Trump au sérieux en 2015. Après avoir présenté ces excuses pour avoir prophétisé à tort la réélection de Trump, Jeremiah Johnson a commencé début février une série de prédications sur Youtube intitulé « I was wrong » (« Je me suis trompé » en français). Au cours de cette série il a déclaré que s’excuser ne suffisait pas et qu’il fallait faire un véritable chemin d’humilité. « Je pense que c’est une énorme erreur de passer les quatre prochaines années à argumenter, débattre, provoquer la division et devenir encore plus arrogant en détaillant pourquoi nous pensons que l’élection a été volée à Donald Trump.  Je crois en fait que nous devons prendre les quatre prochaines années pour apprendre l’humilité. »

Le prophète a également déclaré que « Dieu prépare quelque chose de bien plus grand », encourageant les chrétiens à apprendre à dialoguer ensemble malgré les divisions.

« Nous devons reconnaître que Dieu prépare quelque chose de bien plus grand dans le mouvement prophétique et charismatique qui, je crois, dépasse ce que nous connaissons. Nous devons nous arrêter, nous devons prendre une pause pour commencer à dialoguer sur ces questions plutôt que d’être ainsi divisé et en colère. »

Malgré les nombreuses réactions négatives que ces excuses ont suscité du côté des chrétiens évangéliques, le prophète a choisi d’aller encore plus loin et change de cap en mettant fin à Jeremiah Johnson Ministries. Une décision qui va avoir des conséquences « financières » importantes et qui sera « un choc pour beaucoup ». Néanmoins, le prophète a déclaré qu’il choisit « d’obéir radicalement à Jésus plutôt qu’à toute autre voix en cette saison ».

Jeremiah Johnson prévoit cependant de mettre en place un nouveau programme intitulé « The Altar Global », il affirme qu’il ne s’agit pas d’un simple changement de nom mais bien un changement de direction radical dans son ministère. Ainsi, au lieu de proposer « un commentaire prophétique » sur les événements du monde, ce nouveau projet « aidera à préparer l’Épouse du Christ pour le retour de notre glorieux époux Roi Jésus ».

COVID-19 : Un conseiller proche de Trump affirme que les homosexuels sont à l’origine de cette pandémie.

Ralph Drollinger l’un des conseillers évangéliques de Donald Trump, a affirmé le lundi 21 mars, que la pandémie de coronavirus pourrait avoir été causée par la colère de Dieu contre les États-Unis.

« Ces personnes ont infiltré les plus hautes positions dans notre gouvernement, notre système éducatif, nos médias et notre industrie du divertissement » a écrit Drollinger.

  Dans sa série de textes intitulé « Dieu juge-t-il l’Amérique aujourd’hui ? » publiée sur son blog et dans une brochure, Drollinger a expliqué que le coronavirus est une manifestation de la colère de Dieu sur les nations. Et pourquoi Dieu est-il en colère ? A cause des homosexuels ! Dans son texte, le conseiller spirituel du cabinet de la plus grande puissance économique et militaire du monde explique que l’épidémie vient punir « l’inclinaison de la société au lesbianisme et à l’homosexualité ».

Il s’est également attaqué à ceux qui servent la créature plutôt que le Créateur, qualifiant la religion de l’environnementalisme d’aberration.

M. Drollinger est un influent conseiller religieux et ne dirige en personne un groupe qui se réunit chaque semaine avec le cabinet de Donald Trump à la Maison-Blanche. Parmi les personnes qui y assistent régulièrement se trouvent deux membres du groupe d’étude contre le Covid-19 et le secrétaire d’État Mike Pompeo.

DONALD TRUMP SOUTIENT LES CHRÉTIENS PERSÉCUTÉS AVEC 25 MILLIONS DE DOLLARS

Le président Trump a annoncé hier lundi à l’ONU, un financement de 25 millions de dollars pour la protection de la liberté religieuse et des sites religieux dans le monde, et a demandé aux gouvernements du monde entier de s’unir pour mettre fin à la persécution religieuse.

Trump a également annoncé une initiative composée d’une « coalition d’entreprises américaines pour la protection de la liberté de religion ».

Trump s’exprimait lors d’une réunion sur les persécutions religieuses qu’il avait convoquée aux Nations Unies, en présence du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, et d’autres responsables internationaux. Le vice-président Mike Pence a déclaré que Trump était le premier président américain à tenir une réunion à l’ONU sur la persécution religieuse. 

Les 25 millions de dollars, a déclaré Trump, serviront à protéger la liberté religieuse, les sites religieux et les reliques. 

«Nous exhortons chaque pays à intensifier les poursuites et à punir les auteurs de crimes contre les communautés religieuses», a déclaré Trump. « Il ne peut y avoir de plus grand crime que cela. »

L’initiative impliquant les entreprises, a-t-il déclaré, encouragera le secteur privé à protéger les personnes de toutes les confessions sur le lieu de travail.

«Trop souvent, les personnes en position de pouvoir prêchent la diversité tout en faisant taire, en évitant ou en censurant les fidèles», a déclaré Trump. « La vraie tolérance signifie le respect du droit de tous les peuples d’exprimer leurs croyances religieuses profondément ancrées. »

Trump a cité plusieurs exemples de persécution religieuse: les attentats à la bombe contre des églises au Sri Lanka à Pâques , le meurtre d’un prêtre catholique âgé de 85 ans en France, les attentats antisémites perpétrés dans des synagogues en Pennsylvanie et en Californie et le meurtre de musulmans en Nouvelle-Zélande .

Environ 80 % des habitants de la planète vivent dans des pays où la liberté de religion est menacée, restreinte ou même bannie, a-t-il ajouté lors de l’évènement Appel mondial à la liberté de religion qu’il accueillait à l’ONU.

Pour faire avancer la cause de la liberté religieuse, le président a annoncé que son gouvernement allouait 25 millions de dollars à la protection de la liberté religieuse ainsi qu’à celle des sites et reliques religieux dans le monde.

Le chef de l’exécutif américain a annoncé la création d’une coalition d’entreprises américaines qui a pour but de protéger la liberté de religion et d’encourager le secteur privé à protéger les personnes de toutes confessions sur le lieu de travail. Ces initiatives s’inscrivent dans le prolongement de la Conférence ministérielle sur l’avancement de la liberté de religion, tenue au département d’État.

M. Trump s’est engagé à soutenir la liberté de religion dans le monde entier et il a exhorté son auditoire à lui emboîter le pas.


« L’Amérique se tient aux côtés des croyants de tous les pays, qui ne demandent que la liberté de vivre selon la foi qui est dans leur cœur », a-t-il déclaré. « … en tant que président, la protection de la liberté de religion est l’une de mes plus hautes priorités et l’a toujours été. »

Trump a mis en contraste la liberté religieuse aux États-Unis et le manque de liberté dans le monde.

«Les États-Unis sont fondés sur le principe que nos droits ne proviennent pas du gouvernement; ils viennent de Dieu », a-t-il dit. «Cette vérité immortelle est proclamée dans notre déclaration d’indépendance et consacrée dans le premier amendement à la Charte des droits de notre Constitution. Nos fondateurs ont compris qu’aucun droit n’est plus fondamental pour une société pacifique, prospère et vertueuse que le droit de suivre ses convictions religieuses. 

«Malheureusement, a déclaré Trump, la liberté religieuse dont jouissent les citoyens américains est rare dans le monde. Environ 80% de la population mondiale vit dans des pays où la liberté religieuse est menacée, restreinte ou même interdite.


TRUMP AJOURNE LES TAXES SUPPLÉMENTAIRES SUR LES BIBLES IMPRIMÉES EN CHINE

Le président américain Donald Trump a déclaré que les Bibles imprimées en Chine ne subiront pas la hausse de 10% des droits de douane sur les produits chinois comme auparavant décidée par son administration. En pleine guerre commerciale, Trump avait annoncé une hausse des frais de douanes de 10% dès le 1er septembre (ou 15 décembre pour certains produits) sur les produits importés de Chine, ce qui avait inquiété les éditeurs chrétiens.

En effet, la plupart des 20 millions de Bibles vendues chaque année aux Etats-Unis sont imprimées au pays de Xi Jinping. Ces éditeurs peuvent aujourd’hui être rassurés : «Les Bibles et autres publications religieuses figurent parmi les éléments supprimés de la liste des tarifs», a confirmé le Bureau du représentant américain au commerce au magazine Christianity Today.

«Nous sommes ravis et soulagés d’apprendre que les Bibles ne figureront pas dans la liste initiale d’articles soumis à d’éventuels tarifs douaniers», a déclaré Roy Peterson, président directeur général de la Société biblique américaine, rapporte Evangelical Focus. «Toute entrave à l’accès à la Bible à cause de ces tarifs aurait pu avoir un impact important sur la capacité des peuples du monde entier à utiliser les Écritures et à exercer leur liberté religieuse», a-t-il ajouté.

«Ironiquement, la Chine est une source d’impression importante pour les Bibles en anglais, et les conditions économiques favorables de ces impressions nous permettent de maintenir des prix modérés pour les ventes dans le reste du monde», a, de son côté, souligné Mark D. Taylor, président directeur général de la maison d’édition chrétienne Tyndale.

TRUMP ACCUSE LE RÉVÉREND AL SHARPTON

Donald Trump a accusé lundi 29 juillet le révérend Al Sharpton, figure du mouvement de défense des droits des Afro-Américains, d’être un « escroc » qui « déteste les blancs et les policiers ! », s’exposant à de nouvelles accusations de racisme après ses attaques pendant le week-end contre un élu noir de la ville de Baltimore.

« Al est un escroc, un agitateur », a dénoncé M. Trump, commentant un tweet d’Al Sharpton qui annonçait son intention de se rendre à Baltimore.

Interrogé par des journalistes à Baltimore, Al Sharpton a déploré que Donald Trump joue « la carte de la division raciale », et a ajouté : « Il a une dent, en particulier contre les Noirs et les personnes de couleur ». 

Ce nouveau tweet, publié très tôt lundi, indique qu’il n’a pas l’intention de revenir sur ses propos du week-end où il dressait un sombre tableau de Baltimore, ville majoritairement noire minée par les problèmes sociaux et la criminalité et critiquait sévèrement Elijah Cummings, élu noir de Baltimore au Congrès.

Ses critiques ont provoqué un tollé dans l’opposition, le chef des démocrates à la Chambre des représentants Nancy Pelosi les qualifiant de « racistes ».  

Lundi matin, le président américain a repris ses attaques de plus belle.

« Baltimore, sous la direction d’Elijah Cummings, a les pires statistiques de crime de la Nation. 25 ans de bavardages, pas d’action ! Tellement fatigué d’écouter les mêmes conneries… », A tonné le locataire de la Maison-Blanche.

Déjà à la mi-juillet, Donald Trump avait appelé quatre élues démocrates du Congrès issues de minorités à « retourner » d’où elles venaient, s’attirant déjà des accusations de racisme et de xénophobie.

La controverse s’est focalisée depuis le week-end sur la grande ville portuaire de Baltimore, l’une des métropoles les plus violentes des États-Unis. Plus de 300 homicides y sont commis chaque année en moyenne depuis 2015.

C’est un « endroit très dangereux et sale », « infesté de rats » où « aucun être humain ne voudrait vivre », a affirmé le président américain.

En multipliant ces attaques, Donald Trump semble confirmer les analyses politiques selon lesquelles il cherche avant tout à alimenter un discours de division et à galvaniser sa base, très majoritairement blanche, alors qu’il se lance dans la conquête d’un second mandat.

« S’il pensait vraiment que j’étais un escroc, il me nommerait au sein de son cabinet », a également ironisé M. Sharpton, accusant l’ancien magnat de l’immobilier d’attaquer Elijah Cummings et les habitants de Baltimore « de la manière la plus fanatique et raciste qui soit ». 

TRUMP ORGANISE SA DEUXIEME CONFERENCE POUR LA LIBERTE RELIGIEUSE

Plus de 1 000 personnes sont attendues à Washington à la deuxième conférence pour la liberté religieuse qui sera dirigée par le président américain Donald Trump, du 16 au 18 juillet. Et ce, en vue de poursuivre les discussions entamées l’an dernier.

Si la liberté de religion est devenue un fer de lance de la diplomatie étrangère du Pentagone, certains chercheurs mettent en doute l’efficacité de la politique américaine dans ce domaine. La deuxième conférence ministérielle pour la promotion de la liberté religieuse se veut ambitieuse. « Ce sera le plus grand événement consacré à la liberté religieuse qui ait jamais eu lieu dans le monde », a déclaré Sam Brownback, l’ambassadeur des États-Unis pour la liberté religieuse internationale, lors d’une conférence de presse.

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