LES 9 DONS SPIRITUELS ET LEURS MANIFESTATIONS
Dans la Bible, il existe neuf dons spirituels selon 1 Corinthiens 12 : 8-10. Nous avons classifié ces neuf dons en trois catégories que sont les dons de révélations, les dons de puissance et les dons d’inspiration.
A- LES DONS DE RÉVÉLATIONS
- La parole de sagesse
Ce don s’assimile aussi à l’intelligence et donne la capacité de s’exprimer pour résoudre des cas complexes et pour convaincre. Salomon est reconnu comme étant celui que le Seigneur a le plus utilisé concernant le don de sagesse, qu’il a demandé au Seigneur en 2 Chroniques 1 : 10-12. Lisons ce cas où il a manifesté ce don, lorsque deux femmes revendiquaient le même enfant : « Et le roi dit : Coupez en deux l’enfant qui vit, et donnez-en la moitié à l’une et la moitié à l’autre. Alors la femme dont le fils était vivant sentit ses entrailles s’émouvoir pour son fils, et elle dit au roi : Ah ! Mon seigneur, donnez-lui l’enfant qui vit, et ne le faites point mourir. Mais l’autre dit : Il ne sera ni à moi ni à toi ; coupez-le ! Et le roi, prenant la parole, dit : Donnez à la première l’enfant qui vit, et ne le faites point mourir. C’est elle qui est sa mère. Tout Israël apprit le jugement que le roi avait prononcé. Et l’on craignit le roi, car on vit que la sagesse de Dieu était en lui pour le diriger dans ses jugements »1 Rois 3 : 25-28.Nous pouvons ajouter Etienne ayant le don de parole de sagesse : « Etienne, plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple. … mais ils ne pouvaient résister à sa sagesse et à l’Esprit par lequel il parlait » Actes 6 : 8-10.
2. La parole de connaissance
La parole de connaissance, c’est le don qui permet de connaître la pensée des cœurs. Ce don peut être aussi appelé don du discernement des pensées ou dévoilement des pensées. Cela accompagnait le prophète, qu’on appelait le voyant, selon 1 Samuel 9 : 19-20 « Samuel répondit à Saül : C’est moi qui suis le voyant. Monte devant moi au haut lieu, et vous mangerez aujourd’hui avec moi. Je te laisserai partir demain, et je te dirai tout ce qui se passe dans ton cœur. Ne t’inquiète pas des ânesses que tu as perdues il y a trois jours, car elles sont retrouvées… ? ». De même en Jean 4 :19, la femme samaritaine a dit au Seigneur « je vois que tu es prophète », lorsqu’Il a dévoilé sa vie conjugale.
Luc 6 : 7-8 « Les scribes et les pharisiens observaient Jésus, pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat : c’était afin d’avoir sujet de l’accuser. Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l’homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Il se leva, et se tint debout ».
C’est également par le don de connaissance que l’Apôtre Pierre Actes 5 : 1-11 a pu dévoiler Ananias et Saphira, ce couple qui avait retenu une partie du prix de vente de leur maison.
3. Le discernement de l’esprit
Ce don permet de dévoiler les mauvais esprits, les démons qui œuvrent secrètement. Nous pouvons vérifier cela en Actes 16 : 16-18 « Comme nous allions au lieu de prière, une servante qui avait un esprit de Python, et qui, en devinant, procurait un grand profit à ses maîtres, vint au-devant de nous, et se mit à nous suivre, Paul et nous. Elle criait : Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très-Haut, et ils vous annoncent la voie du salut. Elle fit cela pendant plusieurs jours. Paul fatigué se retourna, et dit à l’esprit : Je t’ordonne, au nom de Jésus-Christ, de sortir d’elle. Et il sortit à l’heure même ». Toujours avec l’apôtre Paul, lisons cette autre expérience de discernement de l’esprit « Mais Elymas, le magicien, — car c’est ce que signifie son nom, — leur faisait opposition, cherchant à détourner de la foi le proconsul. Alors Saul, appelé aussi Paul, rempli du Saint-Esprit, fixa les regards sur lui, et dit : Homme plein de toute espèce de ruse et de fraude, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cesseras-tu point de pervertir les voies droites du Seigneur ?» Actes 13 : 8-10.
B- LES DONS DE PUISSANCE
- La foi
Il ne faut pas confondre cela avec la foi commune pour le salut de l’âme « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » Éphésiens 2 : 8. Il ne s’agit pas non plus de la foi naturelle du chrétien mentionnée en 2 Pierre 1 : 5 « à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science ».
Nous parlons du don de la foi, qui permet d’accomplir l’impossible. Et c’est de cette foi que le Seigneur parlait en Matthieu 17 : 18-20 « C’est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible ». Ce don entre en scène lorsqu’un problème survient et qu’il faut obligatoirement la main de Dieu. Abraham est reconnu comme étant celui qui avait le don de la foi : « Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu’il avait près de cent ans, et que Sara n’était plus en état d’avoir des enfants. Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, » Romains 4 : 19-22.
La femme atteinte de perte de sang depuis douze ans, avait également le don de la foi « Car elle disait en elle-même : Si je puis seulement toucher son vêtement, je serai guérie. Jésus se retourna, et dit, en la voyant : Prends courage, ma fille, ta foi t’a guérie. Et cette femme fut guérie à l’heure même » Matthieu 9 : 21-22.
Nous citerons le centenier, duquel le Seigneur a rendu un grand témoignage, disant « même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi… » Matthieu 8 : 10-13. On ne peut pas passer sous silence David, qui possédant le don de la foi a pu vaincre Goliath (1 Samuel 17 : 34-37).
La Sunamite en 2 Rois 4 :8-37 était également dotée de ce don, car elle a mis sa foi en la parole de Dieu, malgré tout ce qui lui restait le seul morceau de pain pour vivre.
2. Le don de guérison
Lorsqu’on a le don de guérison, on n’échoue pas, quel que soit la maladie. Il ne faut pas confondre le don de guérison avec la prière par la foi pour la guérison. C’est de ce dernier dont parle l’Apôtre Jacques « Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Église, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné » Jacques 5 : 14-15. Avec la prière par la foi, on peut obtenir la guérison ou échouer.
Avant l’effusion du Saint-Esprit, les apôtres avaient la foi pour la guérison, c’est pourquoi ils pouvaient réussir ou échouer comme nous le voyons dans ces passages :
Matthieu 10 :1 « Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité ».
Matthieu 17 : 15-19 « Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est lunatique, et qui souffre cruellement ; il tombe souvent dans le feu, et souvent dans l’eau. Je l’ai amené à tes disciples, et ils n’ont pas pu le guérir. Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous ? jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici. Jésus parla sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l’enfant fut guéri à l’heure même. Alors les disciples s’approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier : Pourquoi n’avons-nous pu chasser ce démon ? »
Après l’effusion du Saint Esprit, la plupart des disciples du Seigneur possédant le don de guérison n’ont plus échoué : « Comme Pierre visitait tous les saints, il descendit aussi vers ceux qui demeuraient à Lydde. Il y trouva un homme nommé Enée, couché sur un lit depuis huit ans, et paralytique. Pierre lui dit : Enée, Jésus-Christ te guérit ; lève-toi, et arrange ton lit. Et aussitôt il se leva. Tous les habitants de Lydde et du Saron le virent, et ils se convertirent au Seigneur » Actes 9 : 32-35.
Pareil pour l’Apôtre Paul, « A Lystre, se tenait assis un homme impotent des pieds, boiteux de naissance, et qui n’avait jamais marché. Il écoutait parler Paul. Et Paul, fixant les regards sur lui et voyant qu’il avait la foi pour être guéri, dit d’une voix forte : Lève-toi droit sur tes pieds. Et il se leva d’un bond et marcha. A la vue de ce que Paul avait fait, la foule éleva la voix, et dit en langue lycaonienne : Les dieux sous une forme humaine sont descendus vers nous » Actes 14 : 8-11.
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3. Le don d’opérer les miracles
Le miracle est un fait extraordinaire qui dépasse l’entendement humain, et qui va au-delà de l’impossible. Le prophète le plus utilisé par le Seigneur pour accomplir les miracles reste Moïse, comme le témoigne ce verset de Deutéronomes 34 :10-12 « Il n’a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse, que l’Eternel connaissait face à face. Nul ne peut lui être comparé pour tous les signes et les miracles que Dieu l’envoya faire au pays d’Égypte contre Pharaon, contre ses serviteurs et contre tout son pays, et pour tous les prodiges de terreur que Moïse accomplit à main forte sous les yeux de tout Israël ». On peut vérifier tous les miracles que Moïse a accompli dans Exode 7 à 11.
Lisons quelques cas de miracles :
Josué 10 : 12-13 « Alors Josué parla à l’Eternel, le jour où l’Eternel livra les Amoréens aux enfants d’Israël, et il dit en présence d’Israël : Soleil, arrête-toi sur Gabaon, Et toi, lune, sur la vallée d’Ajalon! Et le soleil s’arrêta, et la lune suspendit sa course, Jusqu’à ce que la nation eût tiré vengeance de ses ennemis. Cela n’est-il pas écrit dans le livre du Juste ? Le soleil s’arrêta au milieu du ciel, Et ne se hâta point de se coucher, presque tout un jour. ».
1 Rois 17 : 21-23 « Et il s’étendit trois fois sur l’enfant, invoqua l’Eternel, et dit : Eternel, mon Dieu, je t’en prie, que l’âme de cet enfant revienne au dedans de lui ! L’Eternel écouta la voix d’Elie, et l’âme de l’enfant revint au dedans de lui, et il fut rendu à la vie. Elie prit l’enfant, le descendit de la chambre haute dans la maison, et le donna à sa mère. Et Elie dit : Vois, ton fils est vivant ».
Jean 11 : 39-44 « Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là. …43 Ayant dit cela, il cria d’une voix forte : Lazare, sors ! Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller ».
Actes 19 : 11-12 « Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, au point qu’on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient ».
C- LES DONS D’INSPIRATION
- La prophétie
Il ne faut pas confondre le don de prophétie, avec le ministère de prophète. La différence, c’est que le ministère de prophète fait appel à l’enseignement (Ephésiens 4 :11).
Par contre le don de prophétie, c’est le fait de donner de la part du Seigneur un message concernant un évènement ponctuel ou futur. Ce don intervient pour édifier, consoler, exhorter, avertir, comme cela est mentionné en 1 Corinthiens 14 : 3 « Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte, la console ». Quand c’est une femme qui exerce ce don, on parle de prophétesse. Nous citerons des prophétesses telles Anne (Luc 2 : 36), Déborah (Juges 4 : 3-7) et les 4 filles vierges de Philippe l’évangéliste (Actes 21 :8-9).
Vue aussi l’imitation, retenons qu’une véritable prophétie ne peut pas contredire les Saintes Écritures, et elle s’accomplira obligatoirement, c’est pourquoi cette recommandation du Seigneur doit être prise en compte : « Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent ; et si un autre qui est assis a une révélation, que le premier se taise » 1 Corinthiens 14 : 29-30. Les fausses prophéties, il y en a eu dans la bible : « Et je reconnus que ce n’était pas Dieu qui l’envoyait. Mais il prophétisa ainsi sur moi parce que Sanballat et Tobija lui avaient donné de l’argent » Néhémie 6 :12. C’est pourquoi nous devons faire un examen sérieux de ce que nous attendons et observer l’accomplissement.
Citons l’exemple d’Agabus, un véritable prophète en Actes 11 : 26-28 : « …Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens. En ce temps-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. L’un d’eux, nommé Agabus, se leva, et annonça par l’Esprit qu’il y aurait une grande famine sur toute la terre. Elle arriva, en effet, sous Claude ». Le même prophète Agabus a prophétisé également en Actes 21 : 10-11, concernant l’arrestation de l’Apôtre Paul, et cela s’est accompli par la suite. Nous pouvons ajouter Caïphe, qui prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation, en Jean 11 : 49-52.
2. La diversité des langues
Pour mieux comprendre l’exercice du don de la diversité des langues, lisons cette promesse qui s’y rapporte : « Hé bien ! c’est par des hommes aux lèvres balbutiantes Et au langage barbare Que l’Eternel parlera à ce peuple » Esaie 28 : 11.
Ce texte est repris par l’apôtre Paul en 1 Corinthiens 14 : 21 « Il est écrit dans la loi : C’est par des hommes d’une autre langue Et par des lèvres d’étrangers Que je parlerai à ce peuple, Et ils ne m’écouteront pas même ainsi, dit le Seigneur ».
En Marc 16 : 17 le Seigneur avait déjà annoncé ce don : « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ».
Par « lèvres balbutiantes », « lèvres d’étrangers », « de nouvelles langues », il faut attendre soient des langues des hommes ou des langues des anges : « quand je parlerais les langues des hommes et des anges » 1 Corinthiens 13 :1. Il s’agit des langues étrangères et incompréhensibles à ceux qui les entendent.
La première manifestation du parler en langues
Le jour de l’établissement l’Eglise du nouveau testament à la pentecôte, tous les disciples du Seigneur Jésus, assemblés à la chambre haute parlèrent en d’autres langues selon que l’Esprit de Dieu descendu sur eux, leur donnait de s’exprimer. La chose extraordinaire est que tous ceux qui les écoutaient, entendaient les paroles qu’ils exprimaient dans leurs propres langues maternelles (Actes 2 :4-11).
Retenons que la problématique avec ce don ne se situe pas sur la nature de la langue, mais sur le manque d’interprétation. En effet le don de diversité de langues est étroitement lié à celui d’interprétation.
3. L’interprétation des langues
Ce don est obligatoire, dès l’instant qu’une personne parle en langue lorsque nous sommes en assemblée. L’interprétation des langues permet donc d’édifier tout le peuple présent. « Que faire donc, frères ? Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l’édification. En est-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu’un interprète ; s’il n’y a point d’interprète, qu’on se taise dans l’Église, » [1 Corinthiens 14 :26-28].
Pour montrer la nécessité d’interpréter, lorsqu’on parle une nouvelle langue, l’Apôtre Paul va jusqu’à comparer le don de prophétie, avec celui du parler en langue : « Celui qui parle en langue s’édifie lui-même ; celui qui prophétise édifie l’Église. Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n’interprète, pour que l’Église en reçoive de l’édification » 1 Corinthiens 14 : 4-5. Il poursuit dans les versets qui suivent pour dire au verset 12 à 13 que tout don a pour seul but d’édifier le plus grand nombre, et nom soit même : « De même vous, puisque vous aspirez aux dons spirituels, que ce soit pour l’édification de l’Église que vous cherchiez à en posséder abondamment. C’est pourquoi, que celui qui parle en langue prie pour avoirle don d’interpréter ».
Au terme de cet enseignement, il est important de retenir que puisque les dons viennent de Dieu, Il nous a tout laissé dans le testament afin que nous ne soyons ni ignorant, ni séduit par les imitateurs. Puisse la grâce et la bonté du Seigneur accompagné chacun.
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