Placée sous le thème « Journalisme sous l’emprise du numérique », la 29 ème journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée en Côte d’Ivoire par les journalistes et acteurs des médias, ce mardi 3 mai 2022 à la RTI, sise à Cocody. A cet effet, l’ambassadeur des Etats Unis en Côte d’Ivoire son Excellence Richard k.Bell a affirmé que les médias doivent être présents en ligne.

Selon le diplomate, les médias doivent s’imprégner du numérique car la plupart des personnes s’informent via internet et les réseaux sociaux. « Internet et les réseaux sociaux font partie intégrante de notre communication et de plus en plus de personnes en majorité les jeunes s’informent sur internet » a expliqué Richard Bell.

Cependant, pour son Excellence Richard, le revers de la médaille est que via internet il est plus aisé de divulguer des informations non avérées. « Il est plus facile que jamais de partager des informations fausses délibérément. Le meilleur moyen de le faire c’est avec des informations fiables » a-t-il déploré. Et d’ajouter : « La liberté de la presse exige la liberté d’internet ; néanmoins il convient pour chaque personne de bonne foi de distinguer les informations fiables des fake news, en identifiant les sources et se méfiant de celles qui attisent la méfiance et la colère ».

K. Bell a aussi évoqué les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire en matière de liberté de la presse : « Selon le classement de reporter sans frontière, la Côte d’Ivoire est passée de la 101^ème place en 2014 à la 66^ème place sur 180 pays en 2021 »

Le directeur de cabinet du ministre de la communication Jean Martial Adou, s’est également exprimé lors de cette journée. Selon lui, l’Etat s’est fixé un défi, celui de libérer la presse de toute forme d’emprise.

« Nous devons saisir l’opportunité de l’avènement d’internet ; et également avoir un devoir de mémoire envers tous ceux qui sont tombés dans l’exercice de leur fonction. » a rappelé Jean Claude Coulibaly président de l’Union National des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI).

Pour la porte-parole des organisations professionnelles des médias, Evelyne Déba il y a encore beaucoup à faire en ce qui concerne la liberté de la presse. « Nous saluons la bonne volonté du gouvernement, mais nous restons sur notre faim. En outre, Il faut vigoureusement que des mesures soient prises pour éviter la précarité ; il s’agit entre autres de la réinstauration de la subvention à l’impression » a-t-elle insisté

Par ailleurs, cette célébration a été marquée par la remise de diplôme de remerciement à plusieurs personnalités publiques pour leur soutien à la presse.

Notons aussi que l’ouverture de ces festivités s’est faite par une marche des journalistes et acteurs des médias.

Flora TEHE