Côte d’Ivoire / Dan Moussa : « Les influenceurs ne doivent pas être préférés aux professionnels des médias. »

Côte d’Ivoire / Dan Moussa : « Les influenceurs ne doivent pas être préférés aux professionnels des médias. »

« Il faut privilégier les professionnels des médias aux influenceurs » a affirmé Dan Moussa lors de la cérémonie du lancement des activités de l’association Médias et Citoyenneté le jeudi 29 septembre 2022 à l’hôtel Manhattan Suites sise à Abidjan Riviera Attoban, autour du thème : « Impact des influenceurs web sur les contenus audiovisuels et sur le public en Côte d’Ivoire. »

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Objectifs, créer le débat, nourrir des réflexions sur les métiers de la communication en leur rapport avec la population ; établir la corrélation entre médias et citoyenneté, inviter les médias à se positionner pour être acteur à part entière de la vie citoyenne ; être une passerelle entre les médias et les citoyens pour réduire l’énorme fossé qui existe ; Réitérer les réflexes de la confiance, donc le retour à la bonne santé des médias, condition de la véritable liberté et de l’indépendance.

« Les influenceurs sont présents dans les médias et ce sont les nouvelles vedettes que s’arrachent les chaines de télévision. Les influenceurs n’ont pas choisi les médias pour métier tandis que les professionnels des médias eux ont choisi les médias pour métier. Alors, les influenceurs ne peuvent et ne doivent être préférés aux professionnels des médias » a précisé Dan Moussa, Journaliste et directeur de l’ISTC Polytechnique.

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Le conférencier a mentionné dans la suite de son propos que si certains responsables de médias tenaient malgré tout à ouvrir leurs portes aux influenceurs, il serait judicieux que ces derniers soient formés. « S’ils éprouvent de l’admiration pour les influenceurs, les professionnels des médias doivent en limiter le nombre et accorder une grande importance à leur formation pour réussir leur intégration dans les médias. Si ce n’est pas fait, les influenceurs pourraient ternir leur propre image mais également celle des médias d’accueil » a-t-il prévenu.

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Et de poursuivre : « L’influenceur qui passe dans les médias ou qui s’installe dans les médias est appelé à en maitriser les règles et les techniques. Il entre dans une famille qui n’est pas la sienne, une famille qui entreprend de l’adopter. Il a besoin d’être cadré et gagnerait à se faire encadrer. La formation professionnelle en début de carrière ou en cours de carrière est indispensable pour les personnes ayant un talent et permet de les mettre davantage en valeur. », a insisté le directeur de l’ISTC Polytechnique.

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Le journaliste Dan Moussa a rappelé que la logique commerciale n’autorise pas les chaines de télévision à déconstruire les médias et leur fonctionnement ; déconstruire le respect de l’éthique et la déontologie des médias. « Personne ne gagnerait à monnayer la protection des mineurs et de la jeunesse, monnayer le devoir d’informer et d’éduquer la société dans laquelle nous vivons. Les influenceurs doivent y travailler ; les médias doivent continuer d’y travailler, les consommateurs doivent veiller à la qualité de ce qui leur est proposé par les médias et les influenceurs. » a-t-il conseillé.

« L’ISTC est prête à accueillir l’école des influenceurs » a conclu le conférencier.

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Plusieurs panélistes tels René Bourgoin président de la HACA , M.Samba koné président de l’ANP, Konan Elisabeth  Yeboua Magistrat, Fabrice Sawegnon directeur général de LIFE TV, Mariam Coulibaly représentant le directeur général de la RTI, le  représentant du directeur général de 7info Jean Philippe Kaboré, Juste crépin influenceur, Valentin Zahui sociologue, Marius Comoé président des consommateurs de Côte d’Ivoire ont participé à cette activité.

Notons que l’association Médias et Citoyenneté, créée en juin 2022 est née d’un constat ; celui d’une forme de rupture de confiance entre les médias et leur public. Cette plateforme vise à forger une conscience citoyenne par l’information.

Flora TEHE

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