APRES UN ACCIDENT, LES OS BRISES RESTAURES

« Quand le Seigneur te fait une grâce particulière, soit reconnaissante et publie ses hauts faits », confie maman Odette, à travers ce témoignage.

Ces faits remontent en 2016, alors que je vivais à Man. Ma sœur ainée et moi avions pour activité la fabrique et la vente d’attiéké. Pour ce faire, je quittais souvent Zagoué (village situé à 5km de Man) pour la rejoindre à Man. Un après-midi de dimanche, nous étions en partance pour le moulin en vue de broyer le manioc épluché.

Je portais une cuvette d’eau sur la tête et tenais un seau à la main. Ma sœur avait déjà traversé la route et j’étais sur le point de le faire aussi. Au même instant, j’ai été projetée sur le goudron par une moto qui roulait à vive allure. Vu la violence du choc, j’ai perdu connaissance et je suis restée inconsciente durant des heures.  Une fois revenue à moi, je me suis retrouvée à l’hôpital avec la jambe fracturée et de profondes blessures à la cuisse. 

Vivante, mais en décomposition 

J’ai été libérée de l’hôpital le même jour, puis transférée à Zélé (un village voisin) pour des soins. Malgré un traitement d’un mois, ma situation s’est empirée. Ma chair au niveau de la cuisse était en décomposition. Les mouches m’envahissaient. J’ai donc été amenée dans un autre village. Les gens pensaient que j’avais ‘’sacrifié’’ mon pieds en sorcellerie. J’ai dit « non je ne peux pas me maltraiter de la sorte ». Dans mon for intérieur, je ne faisais que prier le Seigneur. Le tradipraticien m’a consultée et a demandé qu’on m’envoie un médecin car il ne pouvait que souder mes os fracturés.

Une fois ce médecin arrivé, il m’a examinée et conclu l’amputation de ma jambe à l’hôpital de Man. ‘J’ai pleuré, crié au Seigneur’’. C’est ainsi que ma sœur qui résidait à Biankouman devait trouver un véhicule pour me transporter à Man.

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Mon fils voyant ma souffrance m’a dit : « maman, je vais prendre des comprimés pour me suicider en sacrifice pour toi, pour que tu vives. »

De la pourriture à la renaissance

Le soir, un autre médecin m’a examinée et a affirmé qu’il pouvait stopper le processus de décomposition de ma chair. Concernant les os brisés, il a ajouté que seul le Seigneur s’en chargera. J’ai arrêté de me lamenter, et ce même jour, nous avons informé ma petite sœur à Biankouman et les autres membres de ma famille de cette bonne nouvelle.

A l’aide d’une paire de ciseaux, le médecin devait enlever toute la chair en putréfaction de ma jambe. Plus il retirait la chair morte pour laisser place à la chair fraiche, plus la douleur était atroce. Il faisait cette opération sans anesthésie. Je me suis évanouie par moments. Mais avec abnégation et amour, ce brave médecin reprenait l’ouvrage. Au terme de son opération, un gros vase était rempli de ma chair pourrie.  Ensuite, il a nettoyé le peu de chair restée sur les os de cette jambe et a appliqué un médicament. Au troisième jour, du sang a commencé à jaillir de cette chair restaurée.

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Ma foi éprouvée

La plaie a commencé à se refermer, cependant je ne pouvais pas bouger la jambe à cause des os broyés. Un orthopédiste était désormais à mes soins. Il a affirmé que certains morceaux de mes os étaient introuvables et cela compliquait la tâche.  Vu qu’une partie de mes os n’avait pas de chair, l’orthopédiste ne savait que faire pour que la chair repousse. Mon beau-frère venu de San-Pedro a fait mains et pieds auprès des médecins pour qu’on trouve une solution afin que ma chair repousse. Mon fils à Abidjan faisait les mêmes démarches pour moi. Résultat, aucun médecin ne pouvait m’aider.

Intérieurement, je croyais que le Seigneur était capable de tout. Sans désespérer, j’ai mis ma confiance au Dieu Tout Puissant. J’ai résolu en moi-même de faire mes soins avec les médicaments que j’avais en ma possession. Et j’étais convaincue que le Dieu que j’adore opérerait le miracle.  

Quand le Dieu créateur entre en scène

Ainsi, je mettais les médicaments et j’attachais ma jambe. En deux semaines de traitement le Seigneur a fait son travail dans le secret. Toute la chair est revenue. Toute ma chair et la peau décomposée avaient été restaurées, malgré les os brisés. Progressivement, je me déplaçais à quatre pattes dans la maison. On me tenait debout pour que je m’asseye. Cependant, Je ne pouvais toujours pas me tenir debout. Je priais tous les jours, je pleurais, je demandais la compassion du Seigneur Jésus afin qu’il jette un regard favorable sur moi.

Les premiers pas de victoire

Dans cette attente, quoi que ne pouvant pas marcher, j’ai donné ma vie au Seigneur en croyant au Message du temps de la fin. Je me suis fait baptiser à Man.

Un jour, avec l’aide du Seigneur, prenant appui sur la table d’une machine à coudre j’ai réussi à me tenir debout.  Lorsque mon beau m’a vue arrêtée toute seule, il a crié de joie et appelé ma fille pour qu’elle vienne contempler le miracle. Dès lors, c’était un nouveau départ. Je pouvais désormais me déplacer en m’appuyant sur un bâton.

 Je reviens de loin, j’ai passé ainsi deux années sans pouvoir marcher, ni bouger ma jambe.  Je suis restée allongée tout ce temps. Je dis infiniment merci au Seigneur Jésus-Christ pour ce qu’il a entendu mes cris. Je persévère toujours   dans la prière afin qu’il me permette de marcher sans béquille. Que le Seigneur bénisse les médecins ainsi que tous ceux qui m’ont soutenue spirituellement et financièrement.

Cissé Krismel.