Birmanie : un chrétien militant anti-drogue assassiné

 Le 18 mars 2024 dans la ville de Mogaung au nord de la Birmanie, Nammye Hkun,  chrétien militant anti-drogue  âgé de 47 ans a été tué par balles. Il s’agirait d’un règlement de compte.

La scène s’est déroulée  dans son magasin d’informatique. Il a été assassiné par trois balles, dont une reçue dans l’estomac et une autre en pleine tête selon Asia News.

Une source proche de la famille explique que « trois hommes sont entrés en disant qu’ils voulaient faire une impression sur vinyle, puis ils ont ouvert le feu. Ils lui ont tiré deux balles dans l’estomac, puis, voyant qu’il n’était pas encore mort, ils lui ont tiré une balle dans la tête ».

La famille de la victime parle d’une véritable « exécution ciblée » menée par trois hommes. Ce commerçant était un ancien dirigeant de la Convention baptiste de Kachin et était également membre d’une organisation communautaire de lutte contre la drogue appelée Pat Jasan.

Les villageois de Nam Ma Tee enquêtent toujours sur l’identité des hommes qui ont tué Nammye Hkun Jaw Li, qui laisse derrière lui sa femme et ses trois enfants.

Si les affrontements politiques dans l’État de Kachin plus trois ans après le coup d’État militaire de février 2021, l’engagement de ce chrétien contre le trafic de stupéfiants semble la piste la plus sérieuse. En 2023, la Birmanie est devenue le premier producteur mondial de d’opium, devant l’Afghanistan. Plus de 1 000 tonnes d’opium ont été produites en 2023 en Birmanie, contre 790 tonnes en 2022, selon le dernier rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Le juteux business de la drogue est utilisé par les groupes armés minoritaires et par l’armée pour alimenter les besoins de la guerre civile en cours. De plus, la désorganisation économique causée par le coup d’État, a encouragé des milliers de paysans à se reconvertir dans cette économie souterraine.

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Source : infochretienne

Belphine Konan

Soudan : Pour avoir dirigé une réunion de prière un pasteur est mis aux arrêt.

Ce jeudi 21 novembre,  les autorités soudanaises ont arrêté et emprisonné le pasteur Abdalla Haron Sulieman accusé de « sorcellerie » pour avoir dirigé une réunion de prière pour sa mère malade.

Le pasteur dirigeait une réunion de prière pour sa mère, qui souffrait d’une infection aux jambes qui l’empêchait de marcher, lorsque les autorités de la ville d’El Hasahisa, dans l’État d’Al Jazirah, sont entrées sur le site de l’église évangélique presbytérienne du Soudan, ont indiqué des sources locales.

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Sa mère, Aisha Adam, 60 ans, a été guérie après qu’il ait prié pour elle, et d’autres personnes de la région à prédominance musulmane ont commencé à se presser pour la guérison. La réunion a provoqué la colère des extrémistes musulmans qui ont persuadé la police d’arrêter le pasteur accusé de prétendre être un sorcier (Affaire n° 6737/2022 en vertu du Code pénal soudanais de 1991).

« Il s’agit d’une grave violation contre les chrétiens du Soudan », a déclaré l’évangéliste Francis Ismail, qui a rendu visite au pasteur jeudi 24 novembre.

Les chrétiens soudanais se sont tournés vers les médias sociaux, certains exigeant la libération immédiate du pasteur, et d’autres qualifiant l’emprisonnement de plus de preuves de la persécution continue et systématique des chrétiens au Soudan.

« Nous devons continuer à prier pour notre frère car il est en prison pour l’évangile », a déclaré un chrétien soudanais sur sa page Facebook.

 Source : Morning stars News.

Krismel Bamba

Exhortation : Pasteur Alla Kouadio ‘’le désert est un test pour tout chrétien’’.

« Tout bon fils de Dieu a un désert devant lui » s’est exprimé le pasteur Alla Kouadio du tabernacle de l’ancienne religion sise à Yopougon cité verte.

L’homme de Dieu a utilisé les livres de deutéronome 8 :1 à 4 et Apocalypse18 :4 comme testes de base en vue de véhiculer son message. Selon lui, le désert est un bon test, il est utile car cela permet à Dieu de faire le tri entre les vrais et les soi-disant chrétiens. Le prédicateur a ajouté que le Seigneur Jésus met au devant de chaque chrétien un désert, c’est dans le but d’éprouver sa foi et voir la manifestation de la semence qui est en lui. « C’est pour cette raison qu’il a fait errer les enfants d’Israël pendant 40 ans dans le désert ; alors que 11 jours suffisaient pour rentrer à Canaan » a-t-il précisé. Dans le développement de son sermon, il a déploré le cas des 10 espions envoyés par Moise dans le pays de la promesse. Ces derniers ont rendu un faux témoignage et apeuré le peuple par leur incrédulité.

Il les a assimilés aux hommes de Dieu non appelés. Le pasteur a de ce fait encouragé l’auditoire à imiter Josué et Caleb. En effet, bien qu’il y ait eu des géants à Canaan ils ont cru qu’ils obtiendront la victoire car c’est un Ainsi dit le Seigneur. « Josué et Caleb représentent respectivement le Saint esprit et le bon croyant » a insisté le ministre de Dieu. Et d’avertir  que satan se dresse sur le chemin des chrétiens pour empêcher d’aller au ciel.

A lire aussi :Evangéliste Salomon Parfait : « Le pardon est plus fort que les excuses ».

Que Dieu vous benisse !

Krismel Bamba

PAKISTAN/ LA CONDAMNATION D’UN CHRÉTIEN À PERPÉTUITÉ CHANGÉE EN PEINE DE MORT

Accusé d’avoir un sms blasphématoire en 2011, Sajjad Masih, chrétien pakistanais, avait été condamné à la prison à perpétuité par un tribunal de première instance. Le 10 mars dernier, à la demande d’un groupe juridique islamiste, ce verdict a été transformé en peine de mort.

Selon des sources anonymes relayées par Morning Stars News alors que l’appel de Sajjad Masih était entendu à la Haute Cour de Lahore, « un grand nombre d’avocats du KNF », le Forum Khatam-e-Nabuwwat, ont « envahi la salle d’audience ».« Ils ont dit au juge que la peine capitale était la seule condamnation pour blasphème contre le prophète de l’islam et que Sajjad devait être exécuté sans délai. »

L’avocat Ghulam Mustafa Chaudhry, président du KNF, aurait affirmé « la punition pour les blasphémateurs n’est que la mort, il n’y a pas d’alternative ».

Il y aurait actuellement 24 chrétiens accusés de blasphème emprisonnés au Pakistan. Mgr Azad Marshall, président du Conseil national des églises du Pakistan, dénonce « l’abus flagrant de la loi ».

« L’abus flagrant de la loi a mis en péril la vie de tous les Pakistanais, quelle que soit leur religion. Alors que les chrétiens et les autres minorités sont plus vulnérables, les musulmans eux-mêmes sont également visés par de fausses allégations. De simples allégations suffisent à détruire la vie des accusés et de leurs familles. »

Côte d’Ivoire : Par une parole forte, une chrétienne démasque un apprenti tentant de confisquer sa monnaie

Côte d’Ivoire : Par une parole forte, une chrétienne démasque un apprenti  »gbaka » tentant de confisquer sa monnaie

Le problème de monnaie rencontré par les usagers de transport intercommunal est de plus en plus récurrent à Abidjan.  Une étudiante a démasqué la malhonnêteté d’un apprenti par une parole de défiance inspirée de Dieu dans le courant du mois de mai 2020. Lisons son témoignage.

« Je suis chrétienne et étudiante dans une Université de Cocody. J’habite Riviera Faya et j’ai pour habitude d’emprunter les véhicules de transport communément appelés ‘’gbaka’’ pour me rendre à l’école. Ce jour-là, avant de monter dans le véhicule, j’ai signalé à l’apprenti que je n’avais pas de monnaie mais plutôt un billet de 500F CFA. Il m’a néanmoins  demandé de monter. Après cinq minutes de trajet, l’apprenti a encaissé le transport. J’ai exigé de lui sur le champ, qu’il me donne ma monnaie, à savoir 200F CFA. Celui-ci m’a demandé de patienter. Quand nous sommes arrivés au feu de la Riviera 2, à la grande surprise des passagers, l’apprenti a demandé  à tout le monde de descendre estimant être arrivé à destination finale. « Est-ce une blague ? », me suis-je interrogée. Il devait pourtant nous conduire au feu de l’école de police. Mais, le conducteur a même éteint le moteur pour nous obliger à descendre. J’étais choquée, comment comprendre que j’avais déboursé 300 CFA sans être arrivée à ma destination ? J’ai donc réclamé ma monnaie. Mais l’apprenti faisait la sourde oreille. Face aux bruits assourdissants de la circulation des véhicules, je me suis dit que l’apprenti ne m’avait pas entendu. Alors, j’ai levé la voix, mais ce dernier m’a répondu qu’il n’avait pas de monnaie. Des échanges houleux se sont engagés entre nous et il me jura qu’il n’a pas de monnaie. J’ai ressenti qu’il ne disait pas la vérité. Je ne voulais pas non plus me livrer en spectacle, et je me voyais dans l’incapacité de récupérer ma monnaie. Alors, j’ai regardé au ciel pour implorer l’intervention du Seigneur. Puis, j’ai fixé l’apprenti en disant « si tu n’as vraiment pas de monnaie, va en paix ! Quand tu feras le compte de ta recette ce soir, tout sera conforme. Mais si ce n’est pas le cas, c’est-à-dire si tu as la monnaie et que tu refuses de me donner mon dû, tu n’iras nulle part, et toutes tes pièces tomberont.» Je continuais de le fixer, quand il a donné dos et a demandé au chauffeur de démarrer le véhicule. A peine avait-il fait quelques pas, en courant afin de monter dans le ‘’gbaka’’, qu’il a trébuché et s’est retrouvé par terre. A notre grande surprise, les nombreuses pièces qu’il avait sur lui se sont éparpillées sur le bitume. Tous les passagers étaient médusés. Démasqué, cet apprenti s’est levé et avec hâte essayait de ramasser ses pièces pour fuir les regards et l’indignation des passagers. J’ai jugé inutile de réclamer ma monnaie. Le Seigneur m’avait rendu justice, en dévoilant cet apprenti malhonnête ».

Dans le jargon abidjanais, on dit « quand Dieu fait ton palabre c’est trop propre ».


USA : Les chrétiens contre « l’injustice raciale », après la mort de George Floyd.

USA : Les chrétiens contre « l’injustice raciale », après la mort de George Floyd.

Pour apporter une « réponse chrétienne à l’injustice raciale » après la mort de George Floyd le 25 mai dernier, les chrétiens se sont rassemblés à Washington ce Dimanche 07 juin. Marchant vers la Maison Blanche, ils ont entonné des chants gospel et prié pour la justice et la compassion, mais aussi pour le pardon.

« Il y a une branche de l’église évangélique – comme nous l’avons vu aujourd’hui – qui se dresse contre ces problèmes, s’exprime et croit que Jésus les appelle à s’exprimer. S’exprimer, c’est être fidèle à ses commandements. »

Pour Tyler Bowen, de l’église Grace Meridian Hill, une telle manifestation permet à l’église de « se dresser contre ces problèmes ».

Cette marche, #FaithThatWorksDC, organisée par le pasteur Thabiti Anyabwile, au dixième jour des manifestations qui ont fait suite à la mort de George Floyd, a rassemblé des centaines de chrétiens, qui, en chantant « Parce qu’Il vit » se sont approchés de la Maison Blanche.

Autre chant entonné par la foule avec conviction, « Amazing Grace ». Un symbole, quand on se rappelle qu’il a été écrit par John Newton. Ce dernier avait été impliqué dans la traite des esclaves avant de manquer de périr en mer et de se tourner vers la foi. Devenu ensuite pasteur, il fut l’un des partisans de l’abolition de l’esclavage. Kevin Antlitz, prêtre anglican, espère qu’il s’agisse d’un moment « prophétique ».

Le pasteur David Platt a participé à cette marche. Il a demandé pardon à Dieu.

« En tant que tes enfants, nous prions que tu nous pardonnes pour notre histoire, et notre présent. Dieu, pardonne-nous pour le péché qui infecte tant notre coeur. »

Un état de coeur partagé par un manifestant, Kaili Walker. Pour lui, « nous n’avons pas bien représenté notre Seigneur ».« Nous n’avons pas bien représenté notre Seigneur. Jésus est pour la justice. Si tu dis que tu es avec Jésus, tu dois être pour la justice. L’Église devraiet être en première ligne, mais c’est une honte, nous ne l’avons pas été au cours des années passées. »

NIGERIA: Deux morts dans l’attaque de deux villages chrétiens.

NIGERIA: Deux morts dans l’attaque de deux villages chrétiens.

Dans l’état d’Adamawa au Nigeria, très tôt le mardi 12 mai deux villages chrétiens ont été attaqués faisant deux morts, rapporte l’organisation International Christian Concern. Les villages de Gon et Bolkin sont des villages d’agriculteurs chrétiens qui font partie de la zone de gouvernement local de Numan (LGA).

Ils ont longtemps été l’objet d’attaques perpétrées par des militants peuls qui ont fait de nombreux morts. Malheureusement, à 2 H 30 du matin, le mardi 12 mai, des militants peuls ont de nouveau attaqués les communautés et tué deux personnes.

Ils ont détruit plusieurs maisons et volé des fournitures aux agriculteurs locaux. L’un des deux hommes tués travaillait pour aider à reconstruire une école primaire dans la région qui avait été détruite lors d’une précédente attaque. L’autre n’a pas encore été identifié.

Les habitants ont tenté d’appeler à un soutien et à une protection militaire, mais n’ont pu obtenir aucune aide. Selon le Nigerian Tribune, le commandement de la police de l’État d’Adamawa affirme ne pas avoir reçu d’appels ni de rapports sur cette attaque. Aucun soldat n’a été envoyé dans la région pour assurer la paix ou la protection des villageois.

Sans aide ni protection du gouvernement, il devient très difficile pour les agriculteurs nigérians de rester sur leurs terres et de subvenir aux besoins de leurs familles.

Europe : L’Allemagne et d’autres pays préparent la réouverture des lieux de culte

Europe : L’Allemagne et d’autres pays préparent la réouverture des lieux de culte

Le gouvernement Allemand a présenté le 30 Avril un document autorisant à nouveau les rassemblements religieux et montrant aussi les conditions pour cette ré-ouverture des églises qui sont entre autres le respect d’une distance minimum entre les fidèles et le port du masque.

« Les rassemblements religieux vont pouvoir de nouveau se tenir » a indiqué le gouvernement allemand. Avec cette décision, le gouvernement a répondu aux demandes des religions, qui se faisaient pressantes. Par ailleurs, le 29 avril, la Cour constitutionnelle a jugé que la fermeture complète des lieux de culte constitue une « intrusion grave » à la liberté religieuse garantie par les droits fondamentaux. Elle a demandé aux autorités d’autoriser les rassemblements religieux avec des conditions de sécurité.

En Autriche, selon Evangelical Focus, tout est prêt pour une réouverture des lieux de culte le 15 mai. Chaque visiteur devra disposer de 10 mètres carrés de distance de sécurité et d’un masque facial. En outre, les lieux communs devront être désinfectés, a expliqué l’Alliance évangélique autrichienne.

Au Portugal, les chrétiens attendent une décision du gouvernement pour le 17 ou 24 mai.

Mais une chose est sûre : pour que la distance sociale soit respectée, les Eglises devront répartir leurs membres dans leur local, qui ne sera occupé qu’au tiers de sa capacité. Les gestes barrière resteront d’actualité.

Le coronavirus, un jugement de Dieu ?

Le coronavirus, un jugement de Dieu ?

La crise du coronavirus frappe durement, et il est encore bien trop tôt pour dire si et quand elle va s’arrêter. En attendant, l’économie est en berne, nos systèmes de santé sont sous tensions, la vie courante semble s’arrêter. Et surtout, des personnes en grand nombre sont frappées par la maladie, et les décès se chiffrent en milliers, avec le potentiel de beaucoup plus. Face à tout cela, il est tentant et même normal de se demander ce que Dieu fait dans tout cela.

Non, parce que Dieu est amour ?

Une réponse trop rapide s’appuie sur l’amour et la bonté de Dieu pour dire que non, certainement Dieu n’y est pour rien. Mais cette réponse fait de Dieu un Dieu impuissant, un Dieu à qui les évènements échappent. Quel secours attendre alors d’un Dieu bien gentil, mais dépassé ? Et la Bible montre plusieurs fois que Dieu peut utiliser les malheurs les plus tragiques, tout comme la méchanceté des humains, pour accomplir ses bons desseins. D’ailleurs la crise du coronavirus conduit à minimiser le trafic aérien, ralentir notre vie frénétique, et donc à diminuer drastiquement nos émissions de CO2. Nous en savions la nécessité sans en trouver le courage, malgré des décennies d’avertissements scientifiques et tout le militantisme d’Extinction Rebellion, de Greta Thunberg et de sa génération. Avec le coronavirus, nous payons en partie le prix de notre modèle économique globalisé, tellement dommageable pour notre terre, et si nous tirons les leçons nécessaires, il se peut qu’à long terme l’humanité s’en porte bien mieux – mais cela demandera de ne pas tout reprendre « comme avant » sitôt la crise passée. Déjà aujourd’hui certains se demandent si l’amélioration de la qualité de l’air a sauvé plus de vies que le coronavirus n’en a coûté. Ainsi, on est en droit de se demander si le coronavirus est un moyen employé par Dieu en dernier recours pour nous faire saisir la nécessité de changements.

Touchés donc coupables ?

Une autre réponse déplacée voudrait voir le malheur frapper directement ceux qui le méritent le plus. Alors les victimes seraient des coupables, et les moins touchés pourraient se sentir assurés de leur supériorité morale. Cette logique, tentante en tout cas dans l’antiquité, a été explicitement refusée par Jésus. Confronté à deux tragédies de son époque, il a clairement refusé l’hypothèse selon laquelle les victimes auraient été plus coupables que tous leurs contemporains. Mais il enchaînait en avertissant : « Si vous ne changez pas de vie, vous mourrez tous comme eux » (évangile selon Luc, chapitre 13, versets 3 et 5). Devant Dieu, il n’est pas d’innocent, et s’il était question de mérite, c’est l’humanité entière qui devrait périr. Nous participons tous aux torts de nos sociétés, et nous faisons tous bien assez de mal à nos congénères pour encourir le jugement de Dieu. Et le mépris du Créateur, si courant et même valorisé, ne saurait être innocent si vraiment il y a un Dieu qui a tout amené à l’existence et qui peut faire valoir ses droits sur notre monde. Du reste, l’avertissement de Jésus ne vise pas seulement le risque d’une mort tragique, mais le plus grand drame de quitter ce monde en étant ennemis de son souverain maître. Dans cette optique, le coronavirus n’est pas l’entier du jugement de Dieu sur tout le mal commis par les humains, mais un avertissement, un signe avant-coureur. Parce que la pandémie menace tout un chacun, elle peut tous nous pousser à nous interroger sur notre vie, notre mortalité et notre destinée.

Repenser à sa vision de la vie

C’est pourquoi les temps de troubles et de malheurs, les drames et les épidémies sont des moments favorables pour le retour sur soi et le retour à Dieu, pour faire le point sur nos vies et mettre au jour ce qui emplit nos cœurs. Du reste nos ancêtres l’avaient bien compris, qui avaient régulièrement décrété des journées de jeûne et de pénitence à l’occasion de catastrophes, inondations ou épidémies, ce dont nous gardons la trace en Suisse, dans les Jeûnes fédéral, genevois ou autres. Cependant, ce n’est pas aux autorités politiques de proclamer la repentance, mais c’est chacun en son âme et conscience qui doit se positionner et se remettre en question. Et puisque les victimes ne sont pas plus coupables que n’importe qui, elles ont droit à toute notre compassion, et à toute l’aide que l’on puisse apporter.

En outre, une circonstance tragique comme celle que nous traversons est aussi un temps d’épreuve, un temps qui va manifester le caractère de chacun, un temps où nos réactions démontreront quel genre de personnes nous sommes, et ce que vaut notre société. Serons-nous de ceux qui se battent pour des rouleaux de papiers hygiéniques, ou de ceux qui aident les plus vulnérables et ceux qui sont en quarantaine à faire leurs courses ? De ceux qui prolongent et profitent de leur insouciance, ou de ceux qui prennent au sérieux les mesures qui permettent de protéger les plus faibles ? De ceux qui veulent avant tout sauver leur propre peau, ou de ceux qui œuvrent pour que la société surmonte l’épreuve ?

Ainsi, la tragédie que nous vivons est l’opportunité pour chacun de repenser à sa vision de la vie et à son comportement. La vision chrétienne met le positionnement face à Dieu au cœur de la question, bien que d’autres domaines puissent être touchés également.

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