Sœur Ahiba Dominique: « DÉCÉDÉE, JE NE VOULAIS PLUS REVENIR SUR TERRE »

A l’instar de l’apôtre Paul (2 corinthiens 12 : 2-4), la sœur Ahiba Dominique a visité le troisième ciel suite à son décès. Ressuscitée, elle rend son témoignage.

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En 2010, j’étais à terme d’une grossesse. C’était au  début de la crise post-électorale. Je résidais à Yopougon et dans la nuit du 4 décembre, j’ai été conduite au CHU de Yopougon où j’ai accouché aux environs de quatre heures du matin.

Après cela, j’ai été transférée dans une salle de repos. C’est à ce moment que j’ai commencé à sentir des douleurs au niveau du ventre. Étant à ma première grossesse, je me suis dit que c’était le placenta qui n’était pas encore sorti. J’ai fait appel à la sage-femme pour me rassurer. Elle m’a répondue que le placenta n’y était plus. Elle a ajouté que c’était normal, et qu’après chaque accouchement les femmes ont des douleurs passagères. Peu après, je me suis sentie libérée. Cependant, vingt minutes plus tard, j’ai vu du sang jaillir et toucher le plafond. Quand j’ai levé ma tête j’ai vu le sang qui s’égouttait entre mes jambes. Et puisque nous étions plusieurs dans la salle, je me suis dit que cela ne pouvait pas être moi, car je respirais la grande forme. Mais les douleurs ont repris de plus belle. Elles étaient devenues plus vives.

Comment j’ai rendu l’âme

Je perdais connaissance, c’est là que  j’ai réalisé que c’était mon sang qui avait giclé et touché le plafond. Pendant ce temps, la crise post-électorale battait son plein et tous les médecins cherchaient à quitter l’hôpital pour aller mettre leur famille en sécurité. Quand  les professeurs ont vu mon état, ils ont accouru. Mais par la grâce de Dieu le chirurgien n’était pas encore parti car il était six heures. Ils m’ont auscultée et ont découvert que mon utérus était déchiré. Le professeur obstétricien du CHU a fait tout son possible pour essayer de stopper l’hémorragie et recoudre l’utérus. Et cela sans anesthésie. J’avais des douleurs atroces. Il a dit que la déchirure s’accentuait et qu’il fallait qu’on m’emmène au bloc opératoire car mon cas s’aggravait.

Pendant qu’on m’y emmenait je me suis éteinte en chemin. Ils m’ont tout de même envoyée au bloc pour me réanimer. Peu de temps après, mon âme a quitté mon corps. J’étais à l’angle dans la salle et je regardais les docteurs qui faisaient tout leur possible pour me ramener à la vie. Ils appuyaient ma poitrine. Ils disaient : « lève-toi, il faut tenir bon ». Mais je souriais. J’étais libre, je me sentais tellement bien, que je me posais la question de savoir pourquoi ils se donnaient tant de mal à me réanimer alors que j’étais déjà partie ? Comme j’étais décédée, les médecins sont allés vers ma mère qui était arrivée du village, pour lui annoncer la nouvelle. Mes parents ont commencé à pleurer à chaudes larmes en invoquant le nom de Dieu.

J’ai rencontré le Seigneur dans un endroit splendide

Quelques instants après, je suis montée dans une sorte d’ascenseur. Et à travers cet engin, je ne voyais que des nuages. Je suis allée jusqu’à une haute altitude et l’ascenseur s’est ouvert. Lorsque je suis descendue, j’ai vu d’abord mes grands parents qui étaient décédés des années auparavant. Ils étaient dans une obscurité totale. Et ils se présentaient à moi. Ils m’ont souhaitée la bienvenue. J’étais heureuse de faire leur connaissance.

Un peu plus loin, il y avait un homme qui était arrêté. Je ne le voyais pas véritablement. C’était sa voix que j’entendais. Il a demandé à deux anges de venir me chercher. Et ils sont venus me prendre et nous sommes partis à sa rencontre. Des nuages formaient un chemin étincelant et une fraicheur s’y dégageait. Cet homme était éclatant et avait une longue barbe. Je ne pouvais parler à haute voix, car il était imposant. Il incarnait le respect. Il m’a demandée pourquoi j’étais avec ces personnes là? J’ai répondu qu’ils se sont présentés à moi et je voulais les connaître davantage, puisque ce sont les membres de ma famille. Il m’a dit que ma place n’était pas au milieu d’eux et c’est pour cette raison qu’il a envoyé des anges me chercher. J’étais surprise, et je lui ai dit que son cadre était glorieux. Il m’a confiée que c’est comme ça chez lui, mais que ce n’était pas encore l’heure pour moi d’y rester.

Malgré les prières et supplications de ma mère, je ne voulais plus revenir dans ce monde

Je devrais donc retourner sur la terre. Je disais en moi que ce n’était pas possible. Je ne peux pas être dans un endroit si magnifique et revenir dans le monde. Il a affirmé que je devais retourner puisque j’ai laissé un bébé sur la terre. Je lui ai répondu que cela ne m’intéressait plus de m’occuper d’un enfant, vu le confort dans lequel j’étais. L’homme m’a rappelée qu’il y a aussi ma mère et ma sœur qui depuis ce matin n’ont fait que crier à lui. Et qu’il ne peut pas rester insensible à leurs supplications. Puis il m’a montrée l’image de cette dernière pleurant de toutes ses forces. Et cet homme m’a indiquée un autre chemin par lequel je devais passer et revenir à la vie. Ensuite, j’ai repris un autre chemin nuageux.

Ma résurrection

Je suis montée dans un ascenseur et je sentais qu’il descendait. Quand je suis revenue à moi, j’ai secoué la tête. Et les médecins s’écriaient : « elle s’est réveillée !». Ils me tapaient pour que je ne sombre plus. Je suis restée en observation pendant quatre heures. Et ils m’ont envoyée dans une autre salle. Le médecin me posait des questions pour se rassurer que j’étais consciente. Lorsque que j’ai aperçu ma mère, j’ai fondu en larmes. Je lui ai dit que j’ai rencontré Jésus. Elle m’a dit qu’elle me croyait, car depuis ce matin, elles l’ont invoqué. Elle m’a racontée qu’elle a prié pendant un long moment et est rentrée dans un sommeil profond. Quelqu’un avait pris le pan de sa robe pour l’effleurer. Et il a voulu savoir pourquoi elle criait son nom. Elle lui a répondue que sa fille a perdu la vie et qu’elle croit qu’il est capable de la ressusciter. Et il lui a répondue disant puisqu’elle a cette assurance, alors il va visiter sa fille et la ressusciter. Le lendemain matin je suis sortie de l’hôpital. Tout le monde rendait grâce à Dieu pour sa grâce en ma faveur. Des années, quand je me suis convertie au Message du temps de la fin, j’ai compris qu’il fallait d’abord que je reçoive le vrai baptême. Je rend gloire à Dieu pour son amour à mon égard.

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