« Oui, on m’a tiré une balle dans la tête, mais la balle n’est pas entrée. C’est un miracle ! »

« C’est un miracle ! » : Le directeur d’une école chrétienne et sa famille survivent à une violente attaque au Nigéria

Mardi 5 mai, le révérend Bayo Famonure était chez lui, dans les locaux de l’école chrétienne qu’il dirige au Nigéria, quand des bergers peuls musulmans l’ont attaqué. Ils ont violemment tiré vers lui, le visant à la tête. Ils ont également ciblé sa femme et ses enfants. Mais tous ont survécu !

Si, de son lit d’hôpital, Bayo raconte qu’il a été visé à la tête et aux jambes, il précise rapidement qu’il est dans un état stable.

« Oui, on m’a tiré une balle dans la tête, mais la balle n’est pas entrée. C’est un miracle ! »

Sa femme a également été touchée au niveau du dos, ses enfants ont niveau des pieds. Mais tous sont vivants. Ils louent Dieu.

« Nous remercions le Seigneur pour sa bonté et sa fidélité. Prions également pour notre gouvernement et nos agences de sécurité pour la sincérité de leur part. Dans l’obéissance aux directives du gouvernement, les gens restent chez eux et certains bergers en maraude les suivent jusqu’à la maison et les fauchent ; et rien ne se passe après. »

COMMENT LES MAUVAISES COMPAGNIES ONT PERTURBE MON CURSUS SCOLAIRE

« Si j’avais écouté mon père qui me disait toujours Junior va à l’école, je pense que je serais aujourd‘hui en master 2 », affirme Junior le Reveil, le cœur repentant. A travers son témoignage il relate comment sa vie scolaire chamboulée a été sauvée ».

Je suis issu d’une famille de 8 enfants, étant le 2 e garçon. Je me suis fait baptiser en 2008, alors que j’étais en classe de 4e. J’ai obtenu le Bac il y a quatre ans. Alors, mes parents souhaitaient que je fasse de longues études. Mais, ce n’était pas mon ambition et la première année je n’ai même pas mis les pieds à l’école.

Détourné par mon entourage

Résidant dans la commune de Yopougon avec mes parents, j’ai été négativement influencé par mon entourage. En fait, je fréquentais un groupe d’amis dont la majorité trainait dans le quartier à ne rien faire. Notre objectif était tout ce qui est plaisir de ce monde. Vu qu’aucun de nous n’allait à l’école, j’ai aussi perdu l’engouement pour les études. Notre vice principal était l’alcool, et ses corollaires le sexe et autres. Pendant des années, nous avons trainé dans cela. Je ne me souciais de rien, comptant sur mon père.

Difficiles rapports avec les parents

Les parents nous éduquaient toujours selon les Saintes Ecritures. Ils ne manquaient pas de nous dire « allons à l’église ». Je précise que mon père est serviteur de Dieu et Assistant du Pasteur de l’Eglise. Malgré l’effort  qu’il faisait pour nous positionner sur le droit chemin, on était toujours à la traine. Il nous donnait des conseils, nous montrant que Dieu a toujours pris soin de lui. Son désir ardent était que nous adorions sincèrement ce Dieu bon qu’il sert.  Et souvent, il nous punissait en supprimant notre argent de poche. Malheureusement, cela ne nous faisait pas fléchir. Au contraire, nous nous endurcissions de plus en plus. 

Ma vie devenait un paradoxe

Malgré tout ce que je faisais de mauvais, quand j’avais un projet mon père se montrait disponible et me disait : « vas-y, fais l’effort». Mais j’abandonnais quand une petite difficulté se présentait. Mon père était même sur le point de me faire partir aux Etats Unis pour y continuer mes études, mais dans les démarches, j’ai jeté l’éponge. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Comment avoir autour de soi des parents attentionnés pour sa cause et être soi-même désintéressé ? Je n’étais pas une fierté pour mes parents.

Les paroles de déclic d’un frère en Christ

Après avoir obtenu le permis de conduire, j’avais rendu le  témoignage à l’église. Le même jour, Stéphane Absous, un frère en Christ m’a interpellé : « ce n’est pas ce genre de témoignage qu’il faut rendre. C’est vrai que le permis de conduire est important, mais il faut voir grand et rendre un témoignage qui va vraiment glorifier le nom du Seigneur ». Entendre de tels propos d’un frère en Christ qui m’a trouvé dans la foi, a fouetté mon orgueil. En observant sa relation avec Dieu, j’ai réalisé combien de fois j’avais pris du retard spirituellement. Ce frère a créé un réveil en moi. J’ai ressenti un besoin de l’imiter et atteindre son niveau afin d’honorer mes parents et mettre la joie dans le cœur des frères et sœurs de l’Eglise.

Sauvé du gouffre par un véritable ami

A l’instar de Stéphane, Dieu m’a fait grâce d’avoir un ami nommé Naounou Randolph. Ce dernier faisait les cours du soir et progressait. J’ai grandi avec lui, il m’appréciait et me donnait beaucoup de conseils.  « Junior, tu es mon ami. Je ne veux pas que tu sois le frustré du groupe. Moi, j’ai déjà la licence et je ne veux pas que tu traînes, sinon dans quelques années tu vas venir nous demander de l’argent alors qu’on a marché ensemble. Franchement, fais un effort, sors de ce chaos,  arrête cette manière de vivre. Va à l’école, cherche un niveau pour honorer tes parents  et  penses à devenir quelqu’un demain.  Parce qu’avec seulement le Bac, tu n’es rien, c’est juste un  petit diplôme universitaire », m’a-t-il jeté à la figure, pour me motiver. Toutefois,  je ne l’ai pas écouté, continuant à vadrouiller au quartier. La deuxième année,  Naounou est revenu à la charge. Vu que le quartier où j’habitais était propice à la débauche, il a réussi à me faire quitter le domicile familial (Yopougon) afin de vivre avec lui à Adjamé. Son but était  de me permettre de quitter la facilité et me confronter à certaines réalités de la vie. Et c’est de là que le déclic est parti. 

Ma nouvelle vie à Adjamé

Grâce  à cet  ami que le Seigneur a mis sur mon chemin, il y a beaucoup de choses que j’ai arrêtées. Lui-même ne buvant pas d’alcool, et vivant sous le même toit que lui, j’ai arrêté aussi. Plus de sorties nocturnes et ni d’alcool. Je n’arrivais même plus à faire ces choses. Quelque chose de nouveau c’était produit en moi. J’avais même repris le chemin de l’école. Certes, c’était vraiment pénible après 4 ans d’abandon. Je n’arrivais plus à lire les romans, ni même mémoriser les leçons. Je savais que j’étais intelligent, mais avec tout ce temps de vagabondage, j’ai perdu tout bon réflexe. Je demandais constamment au Seigneur de m’aider, parce que sans Lui,  je n’y arriverais pas.  

La rage de réussir et mon double succès

Je me réveillais très tôt et souvent à trois heures  pour étudier. Je prenais souvent une journée entière pour étudier. Je me donnais à fond pour réussir et relever le défi d’honorer mes parents. Il arrivait des fois où je ne mangeais pas les soirs pour mieux me disposer à étudier la nuit. Au niveau de l’Eglise, je souhaité qu’on m’appelle désormais ‘’Junior le Réveil’’. Par la grâce de Dieu, j’ai été parmi les meilleurs étudiants de l’école. Au cours de l’année scolaire 2018-2019, j’avais deux défis à relever. Je devais valider mon diplôme interne au niveau de l’école et cela passait par des compositions difficiles. Ensuite, il y avait le BTS (Ressources humaine et communication) au niveau national que je devais présenter. Par la grâce de Dieu, j’ai été admis à ces deux examens. Je dis grand merci au Seigneur pour sa compassion à mon égard. Qu’il  bénisse mon père, mon frère Stéphane Absous ainsi que mon ami Naounou Randopl.

Le conseil que je peux donner à la jeunesse c’est que nous devons vraiment écouter nos parents et marcher avec Dieu. C’est vrai que j’ai des regrets, mais le réveil me pousse à aller de l’avant. Aujourd’hui, quand je marche, je sens qu’il y a quelque chose de bon à l’horizon. Enfin, je peux m’assoir et manger sans contrainte.

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