Gabon: le général Brice Oligui Nguema nommé «président de la Transition»

Ce mercredi 30 août 2023, sur la télévision Gabon 24 un officier a annoncé la nomination du général Brice Oligui Nguema comme étant le président de la Transition au Gabon.

Avant  le coup d’État, le général était le commandant en chef de la Garde républicaine, l’unité d’élite de l’armée du Gabon. Fils d’officier, formé à l’Académie royale militaire de Meknès au Maroc, il a même été l’un des aides de camp d’Omar Bongo, l’ancien président et père du chef de l’État actuel, et ce, jusqu’à sa disparition en juin 2009.

A lire aussi : Tentative de coup d’Etat au Gabon: un groupe de militaires et policiers annonce l’annulation des élections.

La durée de la transition des militaires au pouvoir n’a pas été précisée. Les putschistes maintiennent le couvre-feu « jusqu’à nouvel ordre ». Ce couvre-feu a été instauré il y a quatre jours par le pouvoir du président déchu « pour préserver le calme ». « Dès demain, les Gabonais pourront à nouveau librement vaquer à leurs occupations entre 6 h et 18 h. La restriction de circulation reste en vigueur de 18 h à 6 h du matin jusqu’à nouvel ordre », a déclaré un officier supérieur. Le couvre-feu est donc allongé d’une heure.

Le président déchu, Ali Bongo, « gardé en résidence surveillée »

Un peu plus tôt dans la journée, les militaires indiquaient dans un communiqué lu à la télévision d’État par des membres de l’autoproclamé Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI), que le président Ali Bongo « est gardé en résidence surveillée. Il est entouré de sa famille et de ses médecins ». Ils affirmaient que plusieurs arrestations ont, par ailleurs, eu lieu dans l’entourage d’Ali Bongo, notamment celle de son fils Noureddin Valentin et Ian Ghislain Ngoulou, ex-directeur de cabinet de Nourredin Bongo. Ils sont mis en cause notamment pour « haute trahison contre les institutions de l’État », « détournement massif de deniers publics » ou encore « falsification de la signature du président de la République ».

Source: RFI

Krismel Bamba

Tentative de coup d’Etat au Gabon: un groupe de militaires et policiers annonce l’annulation des élections.

Un groupe d’une douzaine de militaires et de policiers gabonais a annoncé dans un communiqué sur la chaine de télévision Gabon 24 ce mercredi 30 août 2023 avoir pris le pouvoir en raison du manque de crédibilité des récentes élections générales après l’annonce de la victoire du président Ali Bongo.

« Toutes les institutions de la République ». Après avoir constaté « une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos […] nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », a déclaré un de ces militaires, disant s’exprimer au nom d’un « comité de transition et de restauration des institutions ». « À cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés », a-t-il ajouté.

Parmi ces militaires figuraient des membres de la garde républicaine (GR), la garde prétorienne de la présidence reconnaissables à leurs bérets verts, ainsi que des soldats de l’armée régulière et des policiers. L’intervention a ensuite également été diffusée sur la télévision publique Gabon 1ère.

Cette déclaration a eu lieu juste après l’annonce officielle de la victoire d’Ali Bongo à l’élection présidentielle avec 64,27% des voix. Au pouvoir depuis 14 ans, le président sortant briguait un troisième mandat aux élections de samedi 26 août qui ont regroupé trois scrutins, présidentiel, législatifs et municipaux, tous sur un seul tour.

Krismel Bamba

GABON/ UN PASTEUR ARRETE DANS SON EGLISE

Jean-Baptiste Moulacka, pasteur de l’église Béthsaïda d’Owendo au Gabon, a été arrêté par la police dimanche 27 septembre, il a été relaxé après deux heures passées au commissariat d’après un journal local.

Le pasteur a rappelé qu’au Gabon les mesures sanitaires mises en place dans le cadre de la pandémie de la Covid-19 se sont assouplies, sauf pour les églises. « L’Etat a ordonné la réouverture des marchés, des hôtels et restaurants mais reste sourd concernant les lieux de cultes ».

Le 12 septembre, il a lancé un appel demandant à tous les pasteurs de rouvrir leurs églises malgré l’interdiction de l’Etat. Il était présent dans son église ce dimanche 27 septembre, aux côtés de cinq autres fidèles, ce qui lui a valu d’être arrêté.

Jean-Baptiste Moulacka a pu quitter le commissariat de Nzeng-Ayong dans le 6ème arrondissement de Libreville seulement deux heures après son arrestation. Le pasteur explique que son église était simplement ouverte pour être nettoyée et non pas pour célébrer un culte.

« Ils m’ont libéré parce que mon église n’était pas ouverte pour un culte mais pour un nettoyage. Et puis on ne fait pas un culte avec cinq personnes. Il y avait cinq fidèles qui nettoyaient l’église. »

Verified by ExactMetrics