Le chrétien face à la pratique du sport (part 2) Pasteur Anekore : « LE SPORT DE HAUT NIVEAU CONDUIT A DES COMPROMIS»
Pasteur et Professeur d’Éducation Physique et Sportive, Hermann Anékoré dévoile les risques du sport de haut niveau pour le chrétien.
Pouvez-vous nous définir le sport ?
Le sport se définit comme toutes activités humaines institutionnalisées, codifiées, avec des entraînements programmés, qui s’expriment à travers des compétitions et dans lesquelles l’activité physique est dominante. C’est donc l’expression « activité physique dominante » qui fait la différence entre le sport et les jeux. Toutefois, c’est un abus de langage qui nous amène à parler de sport quand nous voyons des personnes en mouvement. Aussi des activités telles que jouer au ballon dans les quartiers ne sont pas du sport mais plutôt des activités Physiques tout simplement.
Pasteur, y a-t-il compatibilité entre le sport et le christianisme ?
Je dirai plutôt qu’il y a compatibilité entre le christianisme et les activités physiques telles que la marche, le footing ou autres activités similaires qui servent à garder une bonne forme physique en vue de mettre notre corps à l’abri de certaines maladies. Mais quant au sport tel que défini ci-dessus, cette association ‘’ Sport et Christianisme’’ me parait difficile dans la mesure où pratiquer un sport c’est se conformer aux règlements ( code) qui le régissent tels que se mettre en maillots de bain pour la natation ou porter une combinaison (collants) qui dessine totalement toute l’intimité de l’athlète et expose sa nudité. Or, nous n’ignorons pas que le corps du chrétien est sacré surtout celui de la femme et il a besoin d’être couvert (Corinthiens 6:19-20 ).
Le chrétien ne peut donc pas embrasser une carrière de sportif?
La concordance Christianisme et Sport de haut niveau apparait très clairement impossible. Sauf si l’on fait un compromis avec la parole du Seigneur dans le but de satisfaire ses passions sportives ou pour de l’argent. Aussi, il convient pour ma part de parler d’un fait généralement inconnu du grand public. Certaines sportives de haut niveau prennent des grossesses et se font avorter à un ou deux mois avant des compétitions. Alors toutes les substances énergétiques emmagasinées par l’organisme pour la nutrition de l’embryon (la grossesse) sont transférées au niveau des muscles pour donner de bonnes performances aux athlètes. Cette pratique est une forme de dopage subtile que plusieurs ignorent et aussi c’est un meurtre, donc un péché. Je conseille donc à mes frères de ne pas opter pour une carrière sportive vu les vices, les tentations, les contraintes et les malversations que cela renferme.
Vous en tant qu’enseignant d’EPS et Pasteur, que dites-vous des activités physiques et sportives (EPS), dans les lycées et collèges qui contraignent les croyants à exposer leurs corps ?
Effectivement, c’est une situation complexe à laquelle ils sont confrontés dans les écoles. Ils sont souvent obligés d’avoir des contacts avec des personnes de sexes opposés selon l’objectif de l’activité sportive proposée par l’enseignant. Concernant l’enseignant de l’EPS, il n’est pas directement en contact avec les élèves, donc sa conscience professionnelle mêlée à sa crainte du Seigneur s’il est chrétien, le mettent à l’abri des tentations. Dans le deuxième cas, quand l’âge de l’enfant et sa corpulence s’apparente à celui d’un adolescent, une pratique de l’EPS ne devrait pas poser de problème à mon avis. Mais à cause de certaines prédispositions en EPS et en vue d’un meilleur résultat scolaire certains frères et sœurs pratiquent l’EPS avec toutes les contraintes connues.
N’y a -t-il pas de solution à cela ?
Je crois qu’il serait plus indiqué que des enseignantes aient la charge des filles et les enseignants la charge des garçons et cela dans des endroits isolés comme des salles ou des terrains reculés. Mais comme les objectifs des gouvernants sont la pratique de l’EPS dans le but d’agir sur la motricité de l’apprenant et d’inciter à la ‘’mixité’’ c’est-à-dire faciliter le rapprochement homme-femme, cette option est à exclure. Aux frères et sœurs élèves chrétiens, des options s’offrent à eux. Pour éviter des occasions de chute ou d’exposer leur nudité, ils peuvent prendre des dispenses médicales en EPS et pratiquer des activités physiques personnelles loin des regards indiscrets, en vue de garder la forme.