Soudan : Pour avoir dirigé une réunion de prière un pasteur est mis aux arrêt.

Ce jeudi 21 novembre,  les autorités soudanaises ont arrêté et emprisonné le pasteur Abdalla Haron Sulieman accusé de « sorcellerie » pour avoir dirigé une réunion de prière pour sa mère malade.

Le pasteur dirigeait une réunion de prière pour sa mère, qui souffrait d’une infection aux jambes qui l’empêchait de marcher, lorsque les autorités de la ville d’El Hasahisa, dans l’État d’Al Jazirah, sont entrées sur le site de l’église évangélique presbytérienne du Soudan, ont indiqué des sources locales.

A lire aussi:Côte d’Ivoire : La fondation Glory Impact Group engagée à la réduction du chômage des jeunes

Sa mère, Aisha Adam, 60 ans, a été guérie après qu’il ait prié pour elle, et d’autres personnes de la région à prédominance musulmane ont commencé à se presser pour la guérison. La réunion a provoqué la colère des extrémistes musulmans qui ont persuadé la police d’arrêter le pasteur accusé de prétendre être un sorcier (Affaire n° 6737/2022 en vertu du Code pénal soudanais de 1991).

« Il s’agit d’une grave violation contre les chrétiens du Soudan », a déclaré l’évangéliste Francis Ismail, qui a rendu visite au pasteur jeudi 24 novembre.

Les chrétiens soudanais se sont tournés vers les médias sociaux, certains exigeant la libération immédiate du pasteur, et d’autres qualifiant l’emprisonnement de plus de preuves de la persécution continue et systématique des chrétiens au Soudan.

« Nous devons continuer à prier pour notre frère car il est en prison pour l’évangile », a déclaré un chrétien soudanais sur sa page Facebook.

 Source : Morning stars News.

Krismel Bamba

Soudan: La réforme sur la liberté religieuse est en marche

Soudan: La réforme sur la liberté religieuse est en marche

A propos des décision prise depuis le 8 mars, le gouvernement de transition au Soudan a annoncé qu’une réforme sur les règles de la liberté religieuse est en préparation, ainsi que l’abolition de la peine de mort pour les musulmans qui changent de religion.

Les «comités d’Églises» vont également être supprimés pour que les Eglises puissent gérer librement leur biens. Jo Newhouse, porte-parole de l’ONG pour l’Afrique sub-saharienne, a demande que ces décisions soient respectées rapidement, et que les Églises puissent disposer à nouveau de leurs biens confisqués.

Jusqu’à aujourd’hui, l’article 126 du code pénal soudanais punit de mort les musulmans qui abandonnent l’islam pour le christianisme, explique l’organisation de défense des chrétiens persécutés. La prison, les coup de fouets et une amende sanctionnent également les Soudanais accusés de blasphémer la religion nationale.

Depuis que le président Omar al-Bashir a quitté le pouvoir en 2019, la liberté religieuse se développe de plus en plus dans ce pays africain. Toutefois, les chrétiens avec un passé musulman continuent de vivre sous pression à cause de leur conversion. «Ces évolutions positives sont assombries par la précarité de leur situation économique, que le Covid-19 a encore aggravée» relève Portes Ouvertes, tout en appelant à prier pour eux.

Verified by ExactMetrics