CAMEROUN UN PASTEUR RETROUVE ASSASSINE APRES AVOIR TRADUIT LE NOUVEAU TESTAMENT DANS SA LANGUE

CAMEROUN : UN PASTEUR ASSASSINE APRÈS AVOIR TRADUIT LE NOUVEAU TESTAMENT DANS SA LANGUE

Le pasteur Tanjoh Christopher Fon, traducteur biblique et professeur d’alphabétisation a été retrouvé assassiné le 7 août dans son village de Batibo, dans le Nord-Ouest du Cameroun.

L’homme de 55 ans menait un projet de traduction de la Bible en moghamo une langue parlée par environ 75 000 locuteurs.  L’année dernière, deux autres missionnaires qui travaillaient sur des projets de traduction de la Bible ont été assassinés. Dans cette région du Cameroun, les travailleurs humanitaires sont régulièrement la cible d’attaques de milices séparatistes armées.

Selon Emmanuel Keyeh, directeur de l’Association camerounaise pour la traduction et l’alphabétisation de la Bible, de nombreux traducteurs avaient quitté la région en raison de la situation sociopolitique tendue. «Christopher avait une famille plus nombreuse, il a décidé de rester dans la communauté pour finaliser la traduction du Nouveau Testament en langue moghamo», a-t-il déclaré, rapporte Assist News Service.

CAMEROUN : L’ÉPOUSE DU TRADUCTEUR DE LA BIBLE ASSASSINE SE REMET DE SON AMPUTATION A LA MACHETTE

Dans la nuit du 25 Août Évelyne Fung a perdu sa main d’un coup de machette, lors de l’attaque qui a causé la mort de son mari.

Angus Fung a été assassiné avec six autres personnes lors d’une attaque nocturne de la ville rurale Wum. Sa femme a également été blessée au cours de cette violente attaque. Son bras a été coupé à la machette. Cette dernière a été prise en charge à l’hôpital local où elle a pu bénéficier d’une transfusion sanguine .Traumatisée, elle se remet désormais de ses blessures, malgré la perte de sa main. Efi Tembon, directeur d’Oasis Network for Transformation, raconte sa convalescence : « Elle est toujours à l’hôpital mais son état s’améliore. Elle a perdu sa main, mais elle ira bien. Sur le plan émotionnel, c’est toujours une situation très traumatisante pour elle. »

CAMEROUN : ANGUS ABRAHAM FUNG, UN TRADUCTEUR DE LA BIBLE ASSASSINÉ

Dans la nuit du dimanche 25 août, un traducteur de la Bible, Angus Abraham Fung, a été tué à coups de machette dans sa maison, au Cameroun.

Angus Abraham Fung travaillait depuis de nombreuses années avec la Wycliff afin de traduire le Nouveau Testament en langue Aghem. Il coordonnait également des actions d’alphabétisation. Il a été tué, avec six autres personnes, lors d’une attaque de la ville rurale Wum, par les bergers peuls.

Wum fait partie de la région anglophone du Cameroun. Les chrétiens y sont largement majoritaires, puisqu’ils représentent 90% de la population. Mais dans la nuit de dimanche à lundi, des bergers peuls sont entrés dans la commune et ont pris d’assaut cinq maisons. Efi Tembon, directeur de Oasis Network for Transformation, raconte ce « massacre » au Christian Post.

« Ils sont allés dans les maisons et ont sorti les gens. Ils ont attaqué dans la nuit et personne ne s’y attendait. Ils sont simplement entrés dans la maison, les ont sortis et les ont massacrés. Je ne sais pas ce qui a motivé l’attaque. Ils sont juste entrés et ont tué les gens chez eux. »

La plupart des victimes étaient des hommes âgés.  Efi raconte qu’Angus a été tué à coups de machette et que sa femme, blessée au bras, est hospitalisée. Il veut rendre hommage au travail d’Angus.

« Il était l’un des principaux leaders de la communauté dans toute la tribu. Il faisait partie des services de traduction et coordonnait également les efforts d’alphabétisation. Il était donc une personne importante du travail d’alphabétisation parce que leur langue n’avait jamais été écrite auparavant. Il était donc celui qui le coordonnait et enseignait la langue. Tant de gens peuvent maintenant lire et écrire la langue grâce au travail d’Angus. »

En juin dernier, la communauté de Wum avait déjà été prise pour cible. Des personnes et des animaux avaient été tués et des églises avaient été incendiées.

CAMEROUN : DES FEMMES CHRÉTIENNES MUTILÉES PAR BOKO HARAM

Les combattants du groupe extrémiste islamique Boko Haram ont coupé les oreilles de plusieurs femmes lors d’une attaque nocturne contre le village chrétien de Kalagari, dans la région du Grand Nord au Cameroun, le lundi 29 juillet. 

Selon les médias locaux, les djihadistes de Boko Haram ont pris d’assaut Kalagari dans la soirée et chassé les membres du groupe d’autodéfense du village. Ils ont ensuite pris huit femmes en otage avant de couper les oreilles de certaines d’entre elles puis de les relâcher. Il n’est pas certain qu’elles aient toutes été libérées. Les femmes reçoivent actuellement des soins médicaux.

Les mêmes combattants de Boko Haram auraient attaqué Kalagari et le village de Doublé quelques jours auparavant et tué trois miliciens locaux. 

CAMEROUN: 200 FAMILLES CHRÉTIENNES FUIENT LES ATTAQUES DE BOKO HARAM

Environ 200 familles ont été contraintes de fuir leurs villages suite aux attaques de militants islamistes de Boko Haram les 10 et 11 juillet derniers. Le groupe entre dans les villages pour piller et tuer des résidents chrétiens dans la région du nord du Cameroun.

À la suite de plusieurs attaques précédentes de Boko Haram dans la région, des familles se sont endormies dans la brousse pour se protéger. Le groupe armé est entré par effraction dans le village de Roum, situé dans le district central de Kiiki du pays africain. Ils ont incendié des maisons, tué du bétail et pillé des magasins d’aliments et de marchandises.

Un contact a déclaré que les habitants avaient tout perdu et se réfugiaient maintenant dans une école locale. Il estime qu’environ 1 120 familles de la région vivaient « en danger » à la suite des attaques destructrices de Boko Haram sur Roum.

D’autres villages ont également été victimes de terroristes, tels que Goldavi les 5 et 10 juillet et Zeleved Amchide le 11 juillet.

« Les gens ont perdu tous leurs stocks de nourriture, de vêtements, de literie et de nombreux autres biens matériels et animaux. Ces attaques ont provoqué la peur, la psychose, des traumatismes et la panique parmi la population », a déclaré le témoin au Fonds Barnabas.

Il a ajouté que l’impact de l’attaque est particulièrement dévastateur en raison du temps nécessaire pour se rendre au travail. C’est aussi le moment où de nombreuses routes deviennent boueuses et où les forces de sécurité sont moins mobiles.

Les villages chrétiens de l’extrême nord du Cameroun sont la cible d’attaques de la part des milices de Boko Haram qui tentent d’établir un califat islamique du nord – est du Nigéria au nord du Cameroun, à majorité chrétienne.

Plus de 170 000 Camerounais, pour la plupart des chrétiens, ont déjà été obligés de fuir leur foyer à cause de Boko Haram.

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