Côte d’Ivoire: Fraude au baccalauréat 2020, une chrétienne échappe à l’humiliation.

A Abidjan, une chrétienne et candidate au baccalauréat session 2020 à  échappé à la fraude grâce à sa crainte pour le Seigneur.

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« Je me nomme Kouamé A., élève en classe de terminal A dans un collège privé d’Abobo. J’ai composé aux épreuves du BAC qui se sont tenues du lundi 17 au jeudi 30 juillet. Le premier jour nous avons été soumis aux épreuves de français et  d’histoire géographie. Avant d’entrer dans la salle de classe un contrôle a été effectué par les surveillants qui confisquaient tous les téléphones portables.

Perturbée par un réseau de fraudeur

Cependant, c’était une diversion. Quelques minutes après, les concernés récupéraient leur téléphone en déboursant la somme de 5000f. Alors que je n’avais pas mon portable, un examinateur m’a forcé à contribuer. Je lui ai remis 500f malgré moi. Je voyais tous les autres candidats copier les corrections qu’on leur faisait parvenir par téléphone. J‘étais tellement choquée par cette fraude organisée par les professeurs que j’ai eu du mal à traiter mon sujet de français. A  la pause, plusieurs candidats échangeaient joyeux mais  j’étais toute triste.  Durant l’épreuve d’histoire géographie, le même scenario s’est reproduit : les réponses viennent, les autres copient et moi je suis troublée. Ne sachant  à quel sein me vouer, je me suis mise à pleurer sur ma feuille de copie en demandant à Dieu « pourquoi suis-je confrontée à une telle situation ? ». J’étais désemparée, je me disais en moi-même : « Seigneur, ils auront le BAC et moi non ? Seigneur aie pitié de moi ! ».

Découragée, après ce premier jour de composition, je suis allée rencontrer un homme de Dieu pour lui expliquer ce que j’ai vécu. Ce dernier m’a donné des conseils et nous avons prié ensemble. Les jours suivants, je ne suis pas allée avec mon téléphone de peur de céder à cette tentation de fraudeur.

 Je me confiais à Dieu dans l’attente d’un résultat favorable

Pendant toute la période de correction, j’ai observé des moments de jeûne et prière. Lors de la proclamation des résultats le 14 aout, en allant chercher mon résultat une joie  a envahi mon cœur. J’ai tout de suite pensé à la réussite à mon examen. Par la suite, un coup de fil d’un ami m’annonce qu’il y’a eu plus de 200 candidats déclarés fraudeurs dans le centre où j’ai composé. Je n’ai pas considéré cette information vu que je n’avais pas triché lors de la composition.

Dieu m’a épargné de l’humiliation

Arrivé devant l’établissement je voyais des personnes pleurer devant le tableau d’affichage. Lorsque je me suis approchée j’ai réalisé que mon ami qui m’a appelé a dit vrai : 281  candidats ont fraudé.

Nous sommes entrés dans une classe pour prendre nos résultats. Le président du jury s’est approché, a hoché la tête et a dit : «  il y a eu beaucoup de fraude cette année ». J’ai été la première à recevoir ma collante. C’était marqué ‘’refusé’’.  Bizarrement, je n’ai pas pleuré, j’ai juste dit « merci Seigneur » puis je suis sortie de la salle. Quelques temps après, j’ai vu mes amis en pleur dont certains écroulés au sol. Je les consolais en leur disant que même si cette année ils ont échoué l’année prochaine sera la meilleure. Ils m’ont clarifié qu’ils devraient attendre encore cinq ans avant de passer le BAC. Effectivement, j’avais oublié cet aspect vu l’émotion. À partir de cet instant, j’ai réalisé la grâce de Dieu dans ma vie. Tous les candidats de ma salle de composition ont été déclarés fraudeurs sauf moi. Ma joie a encore débordée car Dieu m’a épargné de la honte.  

J’ai retenu comme leçon que suite à l’entretien avec l’homme de Dieu, je devais me concentrer sur les autres épreuves en comptant sur le Seigneur. Hélas, je me suis laissée affectée par ce réseau de fraudeur. Je n’ai pas eu le BAC cette année, mais j’ai le privilège de reprendre l’année prochaine. Je dis merci à Dieu ».