En marge de la COP15, le PNUD et le ministère de l’environnement ont organisé du 16 au 19 mai 2022 à l’espace Latrille Events des 2 plateaux, un séminaire national sur l’adaptation aux changements climatiques dont le thème central a été : « Adaptation aux changements climatiques ; entre réflexions scientifiques, politiques ; publiques et engagement du privé pour des réponses innovantes ». A cette occasion le Docteur Kouassi Aya a affirmé que les femmes sont plus impactées par les effets du changement climatique.

Selon le Docteur Kouassi Aya, enseignante chercheuse au CIRES, la vulnérabilité des femmes en rapport avec le changement climatique se situe à plusieurs niveaux.

Vulnérabilité des femmes sur le plan agricole

 « Les changements climatiques affectent les femmes dans le domaine agricole. On assiste au bouleversement des calendriers culturaux ; à la dégradation des terres, un très faible accès aux données météorologiques ainsi qu’au foncier pour le développement de l’agriculture. Il Ya aussi une baisse du rendement agricole et des ressources en eau. De plus, la charge de travail domestique augmente. En effet, quand les ressources en eau sont rares, la femme est obligée de prendre plus de temps pour la collecte de l’eau potable. Il y a également la pénibilité du travail dû au sol aride. IL faut ajouter la baisse des activités agricoles (Maraichage) et enfin la difficulté d’accès à la main d’œuvre par manque de revenus ; donc difficile pour elles de travailler la terre » a énuméré la paneliste.

Vulnérabilité des femmes au niveau sanitaire

L’enseignante chercheuse au CIRES a évoqué les conséquences des changements climatiques sur la santé des femmes : « Nous constatons une récurrence de certaines maladies tels le paludisme, la toux, le rhume, l’hypertension, l’anémie, la grippe… Elles favorisent la médecine traditionnelle pour leur soin. » a-t-elle déploré.

Le Docteur Ouattara Soro abonde dans le même sens : « la déforestation fait que certains animaux transmetteurs de maladies telle l’Ebola sont obligés de changer d’habitat et vivre avec les hommes. Les exposant ainsi à la contagion. »

Vulnérabilité au plan économique et de la sécurité alimentaire

« La baisse du rendement de l’activité de pêche due à l’érosion côtière engendre une hausse du prix du poisson. Cela crée le problème de sécurité alimentaire » évoque docteur Kouassi Aya.

Lors de cette rencontre, Mme Dagrou Tanoh directrice du genre et de l’équité au ministère de la femme de la famille et de l’enfant ; a montré le rôle important de la femme dans la quête d’un espace paisible ; après un exode dû  aux conséquences du changement climatique : « Quand on se déplace c’est la femme qui doit créer le village. Si le foyer n’est pas allumé le village n’est pas encore installé. Dès qu’elle allume le feu et qu’on peut manger faire la lessive on est en train de s’installer. »

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Flora TEHE