Prostitution et broutage : comment j’ai été délivrée par le Seigneur

« Il est arrivé un moment où je me suis posée des questions : « mais pourquoi, malgré cette vie de débauche, je ne contracte pas de maladies vénériennes ? Pourquoi  suis-je  encore en vie ?». Ces propos sont de H.N., une chrétienne qui a sombré dans la débauche. Son parcours démontre combien le Seigneur est fidèle pour ramener ses brebis à la bergerie. Lisons. 

Mon histoire remonte depuis la classe de seconde où mon père et ma mère se sont séparés. Le départ de ma mère a été très difficile pour moi, car je n’avais plus personne pour me donner les conseils de la vie, et mon père ne faisait que me blâmer tout le temps.  En 2010, lorsque j’étais en terminale un monsieur du quartier a fait irruption dans ma vie et a tout chamboulé.

Initiée à la sexualité à cause des difficultés   

En effet, ce dernier a envoyé sa servante me dire qu’il voulait de moi. Et la servante m’a convaincue en disant : « tu sais que chez vous, c’est difficile d’avoir de quoi à manger ; donc accepte le monsieur et tu verras que ta vie va changer ». Oui, c’était difficile. Mon père laissait de l’argent pour notre déjeuner à sa nouvelle femme, mais cette dernière nous abandonnait régulièrement dans la faim. Étant croyante du Message du temps de la fin, depuis mon enfance, je savais que la Bible interdisait les rapports sexuels hors mariage. Mais, vu les conditions pénibles dans lesquelles nous vivions, j’ai accepté la proposition du monsieur. Cependant, toutefois qu’il voulait avoir de rapports sexuels avec moi, je refusais puisque j’étais encore vierge. Mais un jour, il m’a pris de force et je ne pouvais pas crier car c’est moi-même qui me suis rendue chez lui. Ce fut le pire moment de ma vie. Je me suis dit qu’une fois à la maison, après mon bain ça allait passer.  Ce jour-là, je suis restée dans la douche longtemps et je me suis lavée à plusieurs reprises. Mais je me sentais toujours sale. Et plusieurs jours après, cela encore gravé dans mon esprit : je me sentais souillée. L’argent que ce monsieur me donnait, je le mettais à la disposition de ma famille afin de combler les besoins pressants.

Après avoir échoué à mon Bac, j’ai rejoint ma grande sœur à l’intérieur du pays  et j’ai repris le chemin de l’Église. Alors un dimanche, la prédication donnée par le Pasteur a touché ma manière de vivre. J’ai réalisé que je devais mettre de l’ordre dans ma vie.

Ma mésaventure amoureuse

J’ai pleuré, et j’ai résolu de ne plus avoir de relations sexuelles avec les hommes. Un mois plus tard, j’ai rencontré un jeune, qui me harcelait et me suppliait tout le temps pour que je sois avec lui. J’allais maintenant  me rendre compte que les hommes sont parfois  »diaboliques ». J’ai malheureusement accepté sans savoir  pourquoi. J’ai commencé à l’aimer réellement, et il m’aimait également. Il a même commencé à fréquenter notre l’église. J’ai vu qu’il venait et se donnait. Je lui ai dit : « je constate que toi et moi sommes devenus frère et sœur en Christ, donc arrêtons cette manière de vivre ».  À chaque fois qu’on décidait d’arrêter, on retombait encore dans le péché. Et chaque fois, il me rassurait qu’il n’allait jamais me laisser tomber, il a même juré à plusieurs reprises, en me promettant le mariage. Hélas, des mois après, quand il a eu du travail, son comportement a changé envers moi. Un jour, il m’a dit qu’il mettait fin à notre relation. Cela a été un coup dur pour moi. Il m’a trahi. Quand je suis rentrée à la maison, j’ai avalé tous les comprimés que j’ai pu trouver.  Pour moi, il était mieux de me  donner la mort, que de subir cette trahison. Mais, cette tentative de suicide a échoué, mais j’ai été très malade. Toute ma famille a été informée et on m’a appelé de partout pour me faire des remontrances. Par la suite, je n’ai plus eu d’assistance financière. J’étais livrée à moi-même. C’est seulement ma mère qui me consolait. N’ayant pas d’affection au niveau des parents, et ne pouvant plus supporter cette humiliation, j’ai quitté cette ville pour une autre.  

La vie de prostituée

J’étais en quête de l’homme qui pourrait combler le vide dans ma vie. Mais, ces aventures  amoureuses se soldaient par des échecs. Alors, je suis arrivé à cette finalité : « c’est dans la prostitution que je vais mourir, mais si le Seigneur m’enlève de là, gloire à son Nom ». C’était dorénavant ma nouvelle devise. Avant de sortir je prononçais la phrase suivante : « si je dois mourir, je mourrai ; si je ne meurs pas, c’est qu’il y a une bonne chose qui m’attend ». En 2013,  j’ai été ‘’maîtresse’’, pendant près de 4 ans. Je travaillais dans une boîte de nuit en tant que serveuse. J’ai eu plusieurs aventures avec des hommes. Et à chaque fois, qu’il y avait un danger, j’avais le pré-sentiment que la personne avec laquelle j’étais, n’avait pas de bonnes intentions, et je m’échappais. Il est arrivé un moment où je me suis posée des questions : « mais pourquoi, malgré cette vie de débauche, je ne contracte pas de maladies vénériennes ? Pourquoi  suis-je  encore en vie ?»    

Ma vie de ‘’brouteuse’’

Une chose me guidait : pas question d’aimer un homme pour une relation sérieuse. Mon but était d’avoir de l’argent. Alors, au début de l’année 2018,  j’ai commencé à arnaquer les prétendants. Quelque fois, je me faisais passer pour une fille désespérée qui avait  besoin d’aide pour la nourriture, le loyer, les factures, etc. Mon but était dans un premier temps de recevoir de petites sommes de 10 000f  ou 20 000 f, pour gagner leur confiance. Aussi, je faisais des photos et vidéos osées, que j’envoyais à des personnes. Et si cette personne demandait plus, moi aussi je demandais plus d’argent. Et au fur à mesure, les montants augmentaient. Si par exemple, quelqu’un voulait voir une partie de mon corps, il y avait un prix approprié à cela.

Je n’avais plus de remords

Depuis que j’ai été trahie par le jeune qui m’avait promis le mariage, je me suis dit que j’ai perdu mon mari. Ce mal m’a rongé et m’a suivi tout le temps. Dès lors, je pouvais montrer ma nudité à un inconnu sans problème. Je portais les habits sexy, je me disais que de toutes les façons mon corps allait pourrir un jour, donc je m’en foutais. Alors, quand un homme voulait une relation sérieuse, je m’éloigne de lui. J’ai réalisé que j’étais devenue une vraie prostituée. Pire, je n’avais plus de sentiment, ni d’émotion. Souvent, lorsque quelqu’un m’expliquait une histoire pathétique, je ne ressentais aucune compassion. J’étais vide au plan émotionnel.

La délivrance accordée par le Seigneur

Ayant réalisé ma décadence spirituelle, j’ai commencé à m’approcher du Seigneur en fréquentant une communauté chrétienne. Avec les prédications, j’ai réalisé que  je vivais de l’argent sale, qui d’ailleurs se volatilisait. J’ai aussi compris qu’en tant que chrétienne, mon corps est sacré, et appartient uniquement à mon futur mari, même si cela tarde. J’ai revu ma garde-robe et je m’habille décemment désormais. J’ai  commencé à me sentir femme et à avoir des sentiments. J’ai donc pris la résolution de travailler de mes propres mains, afin de m’assurer une autonomie financière pour ne plus céder aux propositions. J’ai eu un boulot de ménagère. Et cela n’a pas été facile dans la mesure où plusieurs hommes venaient à nouveau. La tentation était grande et j’étais dans un besoin d’argent. J’ai dû faire violence sur moi pour me séparer de tous mes amants. J’ai même refusé l’argent qu’on m’a proposé. Je n’ai plus de contact avec eux. Alors que je me suis faite baptisée toute jeune, je peux dire que c’est maintenant  que j’expérimente le christianisme. Gloire soit rendue au Seigneur, car Il m’a permis de garder mon calme et souffrir patiemment. J’apprends à me contenter de ce que j’ai et je ne suis plus envieuse, ni poussée au gain facile. Et le Seigneur dans sa fidélité subvient à mes besoins, car prier est ce que je sais faire. J’ai recommencé à louer le Seigneur comme avant en intégrant la chorale de l’Eglise. Je dis grand merci au Seigneur Jésus pour ma grande délivrance et ma renaissance.

Par Saint Apollos