NICARAGUA / LA LIBERTE RELIGIEUSE EN DANGER

Des experts internationaux ont dénoncé  le 04 aout 2022 la détérioration des conditions de la liberté de croyance au Nicaragua sur les réseaux sociaux.

La Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) s’est récemment exprimée au sujet de la détérioration des conditions de la liberté religieuse au Nicaragua au cours du premier semestre 2022. Prêtres arrêtés ou assignés à résidence, fermeture des médias chrétiens, répression à l’égard des organisations affiliées aux catholiques sont les violences auxquelles sont confronté les croyants du dit pays.

Le rapport fait état de l’expulsion du nonce papal, le chef de la diplomatie du Vatican dans le pays, « pour des raisons inexpliquées », de la condamnation à plus de quatre ans de prison « pour de fausses accusations », et l’arrestation d’un autre « pour un raisonnement suspect ». Il dénonce également l’intensification de la répression des organisations affiliées aux catholiques « en fermant les organisations caritatives et en expulsant leurs travailleurs, en privant les universités de leur financement et de leur statut juridique, en fermant les médias et les stations de radio et en éliminant les organisations non gouvernementales ».

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Le 1er août, plusieurs radios ont reçu des notifications de fermeture et de saisie des équipements. Cette censure a été imposée à la plus ancienne radio catholique de Matagalpa, Radio Hermanos, comme à de nombreuses autres radios chrétiennes. Une situation décrite par l’Union européenne et les États-Unis comme une « décision arbitraire ». Pour le porte-parole du Service d’action extérieure de l’Union européenne, Peter Stano, il s’agit d’une « nouvelle violation de la liberté d’expression et de la liberté de religion ou de conviction au Nicaragua ».

Le 4 août dernier, Mgr Rolando Alvarez de Matagalpa, qui avait coordonné un réseau de cinq stations de radio catholiques fermées quelques jours plus tôt, ainsi que six prêtres et six laïcs catholiques, ont été empêchés par la police de célébrer la messe. Des photos et vidéos de cette scène ont été relayées sur les réseaux sociaux.

arrestation d’un prêtre

Ce même jour, le prêtre Aníbal Manzanares avait reçu l’interdiction de quitter sa paroisse. « Mes bons amis et frères, la police m’a averti ce matin que je n’ai pas l’autorisation de sortir, je ne peux pas aller dans les rues, aux processions, aux activités en dehors du temple paroissial, donc je pense qu’ils me surveillent », a-t-il expliqué sur les réseaux sociaux.

Samedi, le régime de Daniel Ortega, président du Nicaragua, a fait interdire une procession catholique à Matagalpa.

la police empêche le prêtre Aníbal Manzanares de quitter sa paroisse

Plus tôt, en juillet, les Missionnaires de la Charité apprenaient qu’ils devaient quitter le pays. Le gouvernement avait annoncé la fermeture de leur association, les accusant d’avoir manqué à leurs obligations légales et de ne pas être accrédités par le Ministère de la famille. Présentes au Nicaragua depuis la venue de Mère Teresa en 1988, les religieuses accueillaient dans leur foyer des adolescents abandonnés ou victimes d’abus, s’occupaient des mineurs à risque, géraient une crèche et prenaient soin des personnes âgées.

Dans son rapport annuel publié cette année, l’USCIRF demandait déjà le maintien du pays sur la liste de surveillance spéciale pour avoir commis ou toléré de graves violations de la liberté religieuse.

Source : infochretienne

Soudan: La réforme sur la liberté religieuse est en marche

Soudan: La réforme sur la liberté religieuse est en marche

A propos des décision prise depuis le 8 mars, le gouvernement de transition au Soudan a annoncé qu’une réforme sur les règles de la liberté religieuse est en préparation, ainsi que l’abolition de la peine de mort pour les musulmans qui changent de religion.

Les «comités d’Églises» vont également être supprimés pour que les Eglises puissent gérer librement leur biens. Jo Newhouse, porte-parole de l’ONG pour l’Afrique sub-saharienne, a demande que ces décisions soient respectées rapidement, et que les Églises puissent disposer à nouveau de leurs biens confisqués.

Jusqu’à aujourd’hui, l’article 126 du code pénal soudanais punit de mort les musulmans qui abandonnent l’islam pour le christianisme, explique l’organisation de défense des chrétiens persécutés. La prison, les coup de fouets et une amende sanctionnent également les Soudanais accusés de blasphémer la religion nationale.

Depuis que le président Omar al-Bashir a quitté le pouvoir en 2019, la liberté religieuse se développe de plus en plus dans ce pays africain. Toutefois, les chrétiens avec un passé musulman continuent de vivre sous pression à cause de leur conversion. «Ces évolutions positives sont assombries par la précarité de leur situation économique, que le Covid-19 a encore aggravée» relève Portes Ouvertes, tout en appelant à prier pour eux.

PERSECUTES, ANDREW BRUNSON ET 12 AUTRES CHRETIENS TEMOIGNENT POUR LA LIBERTE RELIGIEUSE AU SOMMET DE WASHINGTON

Plus de 1000 personnes sont réunies en ce moment à Washington pour le deuxième sommet pour la liberté religieuse, ayant débuté depuis le 16 juillet. Hommes politiques, représentants d’organisations et survivants de la persécution, issus de 115 pays et de religions différentes, sont présents pour faire progresser la liberté religieuse dans le monde.

« Nous avons atteint un seuil critique ici. Les gens veulent la liberté religieuse et ils le veulent maintenant. » ont déclaré Andrew Brunson et ses frères dans la foi.

Pour les experts, il s’agit du plus grand événement jamais organisé dans ce domaine. C’est le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo qui a convoqué cette conférence internationale et qui a invité « des pays qui souhaitent améliorer la liberté religieuse dans leur propre pays » : « Tous les peuples du monde doivent être autorisés à pratiquer leur religion ouvertement, dans leur maison, dans leurs lieux de culte, sur la place publique, et croire ce qu’ils veulent croire. »

Pour Sam Brownback, ambassadeur de la liberté religieuse dans le monde, la question est urgente : « Nous avons atteint un seuil critique ici. Les gens veulent la liberté religieuse et ils la veulent maintenant. »

Le sommet a mis à l’honneur 30 croyants qui ont souffert de persécution religieuse. Chacune de ces victimes a pu témoigner de ce qu’elle a vécu. Parmi elles, 13 chrétiens, dont Andrew Brunson, accueilli avec beaucoup d’enthousiasme étant donné que son cas avait été au centre des préoccupations du premier sommet, l’année dernière. Leurs récits ont été relayés par Christianity Today.

Andrew Brunson avait été accusé de « mettre en danger la sécurité nationale » en 2016. La famille résidait alors en Turquie depuis 20 ans où elle s’occupait d’une communauté chrétienne à Izmir. Son procès a eu lieu en 2018. Bien qu’on l’accusait de soutenir des organisations terroristes, il n’a cessé de clamer son innocence. Son cas était au centre d’un litige entre les États-Unis et la Turquie. Il a finalement été libéré en octobre 2018.

Ouyang Manping, l’épouse du pasteur Su Tifan, est venue représenter son mari. Il est toujours en détention administrative depuis le 9 décembre 2015.

Le révérend Mario Félix Lleonart Barroso, actuellement réfugié aux États-Unis avec sa famille, a subi des années de persécution. Il a été arrêté et détenu à de nombreuses reprises à cause de ses activités religieuses. De leur côté, les pasteurs Moises de Prada Esquivel et Alida Leon Baez n’ont pas pu se rendre au sommet. Ils devaient représenter l’Alliance des Églises évangéliques de Cuba, mais ils ont été bloqués à l’aéroport par la sécurité. Il en est de même pour le révérend Alain Toledano Valiente.

Demania Kamal Youssef Shehata Hanna a survécu à l’attaque de 3 bus de chrétiens coptes dans la province d’al-Mynia. Les fidèles se rendaient dans un monastère isolé dans le désert. L’attaque avait fait 7 morts et 16 blessés. Hanna avait pu parler aux assaillants.

Érythrée : Helen Berhane a été enfermée dans un conteneur pendant près de 3 ans. Elle est désormais chanteuse de gospel et a écrit un livre, Le chant du rossignol, où elle raconte les conditions de sa détention.

Malaisie : Susanna, l’épouse du pasteur Koh était présente pour le représenter. Il a été « enlevé par des agents de l’État » en 2017. Victime de « disparition forcée par des agents de l’État », il aurait donc été enlevé par la section spéciale de la police pour avoir fait du prosélytisme auprès des musulmans.

Mojtaba Hosseini dirigeait un mouvement d’églises de maison en Iran quand il a été condamné en 2009, puis emprisonné en 2012. Il a été libéré en 2015.

Thabet Habib Yousif est un prêtre chaldéen de Karamles. Il a subi la persécution de l’État Islamique, mais a préféré rester sur place pour s’assurer que les fidèles de sa communauté soient tous en sécurité. Lors de la libération de Karamles, il s’est immédiatement rendu sur place pour reconstruire la ville.

Esther est reste captive de Boko Haram pendant plus de 3 ans. Elle a été le témoin de la mort de nombreuses personnes et a été victime de violence sexuelle mais elle a réussi à s’échapper avec l’aide de l’armée nigériane. Mais de retour chez elle, enceinte, elle est marginalisée. Sa fille est « un enfant de Boko Haram ». C’est un médecin chrétien qui l’a aidé à renouer le contact avec sa famille.

Ill Yong Joo a vécu son enfance en Corée du Nord. Il écoutait alors une radio chrétienne, ce qui a encouragé sa famille à fuir. Ce voyage à travers l’Asie du Sud-Est a duré 5 mois. Son père est désormais missionnaire en Corée du Sud.

Matt Linsey est le père de 2 victimes de la série d’attentats qui a eu lieu au Sri Lanka à Pâques. Revendiquées par l’État Islamique, ces attaques avaient causé la mort de plus de 250 personnes.

Meriam Yahia Ibrahim a été accusée d’apostasie et d’adultère en 2014 car elle avait épousé un chrétien. Bien que sa mère soit chrétienne, son père était musulman. Elle a refusé de renier sa foi et a été condamnée à la peine capitale. Elle a été arrêtée alors qu’elle tentait de quitter le pays. Depuis sa libération, elle vit aux États-Unis.

Le pasteur Ga a subi plusieurs détentions et plus de 40 interrogatoires de police. Il a été torturé. Il est désormais réfugié avec sa famille aux États-Unis.

À leurs côtés, des victimes de persécution issus d’autres religions ont témoigné également, comme le docteur Farid Ahmad, survivant de l’attentat de Christchurch, Jeffrey Myers, rabbin de la synagogue de Pittsburgh, où 11 personnes ont été tuées lors d’une fusillade en octobre dernier.

TRUMP ORGANISE SA DEUXIEME CONFERENCE POUR LA LIBERTE RELIGIEUSE

Plus de 1 000 personnes sont attendues à Washington à la deuxième conférence pour la liberté religieuse qui sera dirigée par le président américain Donald Trump, du 16 au 18 juillet. Et ce, en vue de poursuivre les discussions entamées l’an dernier.

Si la liberté de religion est devenue un fer de lance de la diplomatie étrangère du Pentagone, certains chercheurs mettent en doute l’efficacité de la politique américaine dans ce domaine. La deuxième conférence ministérielle pour la promotion de la liberté religieuse se veut ambitieuse. « Ce sera le plus grand événement consacré à la liberté religieuse qui ait jamais eu lieu dans le monde », a déclaré Sam Brownback, l’ambassadeur des États-Unis pour la liberté religieuse internationale, lors d’une conférence de presse.

Liberté religieuse L’AEM porte plainte contre l’Algérie à l’ONU

L’Alliance évangélique mondiale (AEM), a fait part de sa préoccupation sur la situation des chrétiens en Algérie, le 2 juillet, lors de la 41e session du Conseil des droits de l’homme.

Par la voix de son représentant permanent auprès de l’ONU, Michael Mutzner, l’AEM a rappelé que quatre Églises protestantes ont été mises sous scellés de ces douze derniers mois dans le pays.

Michael Mutzner a également cité les cas de deux chrétiens condamnés en juin par la justice algérienne. Le premier a été condamné pour avoir installé une tente dans son jardin pour célébrer le culte, l’église étant fermée ; le second pour avoir invité un couple à prier chez lui, «se rendant coupable d’avoir organisé une réunion religieuse non autorisée ».

« L’Alliance évangélique mondiale appelle les autorités algériennes à garantir la liberté de culte aux Eglises et institutions religieuses fermées ou menacées de fermeture, en leur permettant de poursuivre leurs activités et en leur octroyant les autorisations nécessaires », a déclaré Michael Mutzner lors de sa prise de parole.

L’AEM appelle également les autorités algériennes « à suspendre et à réviser l’ordonnance de février 2006 qui fixe les conditions et règles d’exercice des cultes non musulmans». *

Brésil : Les professeurs bientôt exaucés quant au respect de leurs valeurs religieuses

Un projet de loi visant à éviter aux professeurs d’enseigner ce qui s’oppose à leurs valeurs a été déposé le 26 juin 2023 par le député brésilien Gustavo Gayer. Cette perspective va principalement à l’endroit des enseignants chrétiens.

Ce projet de loi qui vise à « garantir aux enseignants la liberté de refuser d’enseigner des contenus qui heurtent leur foi et leurs valeurs sans subir aucune démarche administrative », rapporte Gospel Prime.

Gustavo Gayer, du Parti libéral classé à l’extrême droite, cible notamment l’utilisation du « langage neutre », ainsi que les enseignements progressistes liés aux études de genre, à la sexualité et sur l’avortement.

« Le nombre croissant de cas d’endoctrinement idéologique par les enseignants en classe a suscité l’inquiétude des parents et des enseignants », décrit la revue chrétienne. « Face à cette réalité, certains enseignants refusent d’enseigner des contenus qui vont à l’encontre de leur foi, de leurs principes et de leurs valeurs. » Ceux-ci sont pour l’instant montrés du doigt pour non-respect des programmes.

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Belphine Konan

USA /  Joe Biden contre la  persécution religieuse

Joe Biden, président des Etats-Unis, s’est engagé à lutter contre la persécution religieuse lors d’un discourt tenue le 13 janvier 2023. Il a  institué le 16 janvier comme Journée de la liberté religieuse.

Le chef d’Etat a commencé par rappeler que la liberté religieuse était inscrite dans la Constitution américaine. « Et ensemble, nous devons continuer à la préserver et à la protéger », a-t-il précisé.

« Aujourd’hui, engageons-nous à nouveau à mettre fin à cette haine. Et travaillons ensemble pour faire en sorte que les personnes de toutes les religions – et sans religion – soient traitées avec la même dignité et le même respect », a-t-il ajouté.

« Cet effort est plus important aujourd’hui qu’il l’a jamais été. Aux États-Unis, nous sommes confrontés à une montée de l’antisémitisme et à de nouvelles attaques contre certains groupes religieux. Partout dans le monde, les communautés minoritaires – y compris les Ouïghours, les Rohingyas, les musulmans ahmadis, les juifs, les chrétiens, les bahá’ís, les yézidis, les athées et les humanistes – continuent de faire face à l’intimidation, à la violence et à une protection inégale devant la loi. Cette haine est préjudiciable à nos communautés et à nos pays, et il nous appartient à tous d’en parler et de l’arrêter » a-t-il mentionné

Après avoir rappelé qu’en 2021, son administration avait investi « 20 millions de dollars pour aider à promouvoir la liberté religieuse et la protection des membres des minorités religieuses dans le monde », Joe Biden s’est exprimé sur sa foi.

« La foi m’a soutenu tout au long de ma vie. Pour moi et pour tant d’autres, cela sert de rappel à la fois de notre objectif collectif et de notre potentiel dans le monde. »

Puis, il a déploré le fait que « pour beaucoup trop de personnes à l’intérieur de nos frontières et au-delà, pratiquer leur foi signifie toujours faire face à la peur et à la persécution ».

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La rédaction avec infochretienne

France: Les évangéliques adressent un rapport à l’ONU sur la liberté de religion

Les faîtières évangéliques françaises, européennes et mondiales ont déposé  à la mi-octobre, un rapport sur la liberté de religion en France auprès du Haut-commissariat des Droits de l’homme de l’ONU (OHCHR).

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Une démarche effectuée en vue de l’examen périodique universel (EPU) de la France qui se tiendra le 1er mai 2023, et dont l’objectif est d’évaluer le respect des conventions internationales sur les droits humains. Conjointement, le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) ,l’alliance évangélique européenne, la Fédération baptiste européenne ainsi que l’alliance évangélique mondiale  ont ainsi adressé à l’OHCHR plusieurs recommandations.

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Ils signalent une « laïcité de surveillance » des cultes qui pourrait atteindre à la liberté de religion. Le CNEF préconise d’alléger certaines mesures, issues de la loi Séparatisme du 24 août 2021. Selon l’organisme, certaines d’entre elles sont trop pesantes pour les associations cultuelles. « En France, le sentiment anti-religieux est alimenté par la suspicion des pouvoirs publics à l’égard des cultes», ajoute aussi le président et porte-parole du CNEF Erwan Cloarec. Les représentants requièrent donc que les propos publics des responsables politiques sur les convictions et les institutions religieuses soient respectueux et exacts, et « qu’ils n’alimentent pas […] les préjugés ou la stigmatisation des croyants ».

Les organisations sollicitent également L’OHCHR pour les jeunes français, que l’Education nationale informent peu sur les religions et les croyances. L’enseignement du fait religieux à l’école pourrait y remédier. Enfin, Le CNEF recommande de veiller au respect des différents points de vue concernant l’identité humaine, la famille, le couple, la procréation, le début et la fin de la vie. Une liberté qui « doit être protégée par l’Etat, même si ce sont des opinions minoritaires».

La rédaction avec Evangeliques.info

Flora TEHE

Mozambique / Des terroristes  tranchent la gorge de trois chrétiens après leur avoir promis la liberté

Des terroristes vêtus d’uniformes militaires ont pris en otage une population le 7 septembre 2022 à Nacala au Mozambique. Après avoir séparé les chrétiens des musulmans trois d’entre eux ont été égorgés.

 « Les terroristes étaient habillés en uniforme militaire, ils avaient rassemblé la population en disant qu’ils étaient là pour les sauver.  Après les avoir tous rassemblés, ils ont commencé à leur demander qui était musulman et qui était chrétien. Ceux qui se sont présentés comme étant des chrétiens ont eu leurs mains attachées derrière leurs dos et trois d’entre eux ont par la suite  été égorgés », a  raconté Mgr Alberto Vera Aréjula de Nacala. Les faits lui ont été contés par l’un des frères de l’une des victimes présent sur les lieux mais qui aurait réussi à s’enfuir.

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Entre la nuit du 6 septembre et le jour suivant, Ils ont assassiné 11 personnes laissant derrière eux beaucoup de destruction et de peur.” Le 6 septembre, des terroristes ont également attaqué une mission catholique à Chipene, tuant ainsi la Sœur Maria de Coppi et incendiant l’église de la mission, le centre de santé et le pensionnat.

L’évêque a déclaré : “Je la connaissais et elle était comme une mère ; elle aidait vraiment tout le monde, humblement, avec un amour simple. Nous allons ouvrir un dossier pour établir si elle a été martyrisée.” Il a ajouté : “Sœur Maria de Coppi était infirmière et aidait les enfants malnutris dans une petite pièce où il y avait du lait et de la farine, et ils ont détruit cette pièce également. Ils nous disent très clairement qu’ils ne veulent pas de nous là-bas. Pour l’instant, nous n’y retournerons pas, mais nous travaillerons avec la mission d’une autre manière.”

Même si de nombreux terroristes proclament un projet islamiste et que Daesh (État islamique) a affirmé être impliqué dans le pays, Mgr Vera a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un conflit strictement religieux. Il a déclaré : “Ceux qui ont un projet islamique fondamentaliste sont généralement des étrangers. Ils construisent des mosquées et sèment la confusion parmi les autres musulmans. À Nacala, il y a au moins quatre groupes de musulmans qui se distinguent nettement les uns des autres. Les vrais musulmans se sentent unis aux chrétiens et ils vivent côte à côte.”

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Il a ajouté : “Les dirigeants de ce mouvement, qu’ils soient djihadistes, terroristes ou criminels, profitent de cette situation pour des raisons financières. Ils veulent que nous voyions cela comme une lutte religieuse, mais je ne suis pas d’accord. Je ne suis pas la seule personne qui pense cela”.    

Source: la rédaction avec aide à l’Eglise en Détresse

France : La liberté de culte doit être déconfinée, signent des juristes et universitaires dans une tribune

France : La liberté de culte doit être déconfinée, signent des juristes et universitaires dans une tribune.

Dans une tribune collective publiée dans La Croix le 27 avril, douze juristes et universitaires ont pointé le risque de porter une atteinte disproportionnée à la liberté de culte si les rassemblements dans les lieux de culte restent durablement interdits. Ils ont demandé qu’il soit permis aux croyants «de retrouver, dès le 11 mai, dans des conditions d’hygiène et de sécurité adaptées, le chemin de leurs lieux de culte».

«Les limitations actuelles à la liberté de culte, justifiées par la crise sanitaire, ne peuvent donc être maintenues qu’à la condition qu’elles soient absolument indispensables. Au fur et à mesure que la situation s’améliore, les restrictions doivent s’estomper.» selon les signataires parmi lesquels Jean-Baptiste Chevalier, Marc Dupré, Julien Ferrant, Louis Manaranche et Hubert Veauvy. Ils ont rappellé que la liberté de culte est reconnue par la Cour européenne des droits de l’homme «comme l’une des “assises” de nos sociétés démocratiques» et protégée par le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État.
Ils ont montré du doigt le maintien d’une interdiction des cultes au-delà du 11 mai, date annoncée d’un déconfinement progressif, annoncé par le Président de la République Emmanuel Macron. Ce maintien de l’interdiction serait «difficilement compréhensible tandis que, dans le même temps, pourraient rouvrir au public les écoles, les services publics, les transports en commun, les tribunaux, les entreprises et la plupart des commerces», ont déclaré les signataires avant de s’interroger: «La liberté religieuse serait-elle moins précieuse que la liberté d’entreprendre ou de travailler?»
Selon les douze signataires, «lorsque la liberté religieuse est limitée, c’est une part essentielle de l’identité et de la dignité de l’Homme qui est mise à mal». Ils poursuivent ainsi : «L’homme ne vit pas seulement de pain. Son existence ne peut se résumer aux heures passées dans les supermarchés et devant des écrans, ni même à sa vie professionnelle. Confronté au drame de la solitude et au mystère de la mort, l’Homme redécouvre sa dimension spirituelle. Tout Homme a besoin de trouver, dans une foi vécue intimement et en communauté, un soutien pour s’élever plus haut.»

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